Gérald Darmanin avait interdit par circulaire, en février dernier, les activités dites ludiques en prison. Ce 19 mai, le Conseil d'État a annulé la décision du ministre. Par moment, on en viendrait presque à se demander si les juges ne prennent pas un malin plaisir à défaire par principe tout ce que nos politiques essayent de faire.
Parce que là, franchement, elle ne cassait pas trois pattes à un canard, cette circulaire du garde des Sceaux. Elle intervenait après une polémique sur des soins de visage prodigués à des détenus pour la Saint-Valentin. Qui faisait elle-même suite à une autre polémique intervenue en 2022 à propos d'une activité karting à la prison de Fresnes. Activité dont on peut légitimement interroger les vertus pédagogiques.
Lassé de ces controverses stériles, le garde des Sceaux avait sifflé la fin de la récré avec sa circulaire. Ce n'était pas inouï comme acte d'autorité, on peut même dire que c'était du bon sens. Oui, mais c'était sans compter le courroux d'associations, de syndicats et d'avocats qui ont saisi le Conseil d'État. Pour conclure que dans la circulaire Darmanin, "le mot ludique figurant dans l'instruction du ministre d'État était annulé".
En langage non juridique, ça veut dire "bim, monsieur le ministre, les activités ludiques en prison, on les remet et re-bim, monsieur le ministre, c'est l'État qui va payer cette petite interdiction ratée". S'agit-il de la défense des droits des prisonniers ? Je ne crois pas.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte