Le gouvernement envisage de créer un délit d'homicide routier. Il faut absolument faire évoluer le délit d'homicide involontaire. La Première ministre y est favorable, c'est ce qu'elle a dit dimanche sur Radio J. Le gouvernement va donc enfin lancer des consultations et c'est absolument indispensable parce que lorsqu'un conducteur prend le volant sous l'emprise de l'alcool ou de la drogue et qu'il provoque un accident mortel, ce n'est pas un simple accident de la circulation.
Ce n'est pas la faute à pas de chance. Lorsqu'on boit ou lorsqu'on prend des stupéfiants avant de conduire, on agit comme un potentiel assassin. On fait de son véhicule une arme par destination, comme cela s'est produit pour les trois policiers de Roubaix ou comme Antoine Alléno ou cette petite fille de six ans tuée à Trappes par une conductrice de 21 ans, testée positive au cannabis. Ou comme cela aurait pu se produire pour le garçon grièvement blessé, ainsi que sa famille par Pierre Palmade, ivre et drogué, ou comme cela est arrivé il y a plusieurs années au papa de Julien Courbet qui est venu nous le raconter sur RTL.
Pour eux et pour toutes les familles qui ont vécu ces drames, pour tous ces enfants, conjoints, amis, fauchés par ces irresponsables, il faut punir davantage, être plus sévère. Il faut aussi sensibiliser autrement, entre 2008 et 2018, le nombre d'homicides routiers a été multiplié par cinq. Boire tue comme fumer tue. Il faut que les parents parlent à leurs enfants. Au collège, on fait passer le brevet de sécurité routière, il faut insister sur les ravages de l'alcool et de la drogue, montrer des images qui choquent.