"Je suis morte à l'intérieur." Un après la mort de son fils Nahel, 17 ans, Mounia Merzouk espère que justice sera faite. Le 27 juin 2023, l'adolescent était mort après avoir été la cible d'un tir policier au volant d'une voiture qu'il conduisait sans permis. L'événement avait provoqué une vague d'émeutes dans les quartiers populaires et une importante mobilisation contre les violences policières, notamment à Nanterre où vivaient Nahel et sa mère. Samedi 29 juin 2024 aura lieu une marche silencieuse en mémoire de l'adolescent.
"Au fond de moi, je suis détruite", témoigne sa mère aujourd'hui au micro de RTL. Le jour de sa mort, Nahel, son fils unique, devait conduire un ami aux épreuves du brevet des collèges avant d'être interpellé et abattu selon les témoins. La scène, filmée par l'un d'eux, a profondément marqué les esprits. "C'est un choc pour une mère", soupire-t-elle, émue. "C'est là où ma vie s'est arrêtée".
Aujourd'hui, Mounia Merzouk n'a plus "goût à la vie". Elle décrit un quotidien rythmé par le manque. "Quand vous vous levez le matin, vous savez que vous allez travaillé. Mais c'est pour quoi ? Pour que vos enfants soient bien, qu'ils ne manquent de rien. Moi, j'ai quoi maintenant ? Je n'ai plus rien. Je me lève le matin pourquoi ? C'est pour personne. Je n'ai même plus de raison de vivre, je n'ai plus envie de vivre."
Je veux qu'il y ait une justice
Mounia Merzouk, la mère de Nahel
Une douleur d'autant plus forte que le policier mis en cause a d'abord accusé Nahel d'avoir tenté de le renverser avec sa voiture - une version mise à mal par l'enquête. Placé en détention provisoire, le fonctionnaire a ensuite été libéré sous contrôle judiciaire et a bénéficié d'une cagnotte de soutien d'un montant d'un million d'euros ouverte et promue par l'actuel candidat Reconquête! aux élections législatives, Jean Messiha.
"N'importe quelle mère aurait du mal à accepter ça. Comment peut-on accepter que l'assassin de notre enfant est dehors ?" interroge Mounia Merzouk. Aujourd'hui, elle se mobilise pour que les autorités n'oublient pas son fils ni le policier qui l'a abattu. "Je veux qu'il y ait une justice, martèle-t-elle. Je veux que les juges comprennent que la police fait des erreurs. L'erreur est humaine. Il a peut être fait une erreur, mais il doit être puni, tout simplement."
Samedi, elle prendra la parole lors de la marche silencieuse. "Je ferais un petit discours où je parlerai sur les un an de mon fils (sic). Comment il était, le manque de mon bébé, et une mère endeuillée actuellement comment elle est... Et aux jeunes je leur ferai des rappels : ne conduisez pas sans permis." Le lendemain, dimanche 30 juin, se tiendra le premier tour des élections législatives.
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