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INVITÉ RTL - Mort de Nahel : "Sans les images, il n'y aurait pas eu d'affaire", rappelle l'avocat de la mère de l'adolescent
Selon maître Nabil Boudi, avocat de la mère de Nahel, tué le 27 juin dernier après un refus d'obtempérer, "si la scène de ce drame n'avait pas été filmée, il n'y aurait pas eu d'affaire Nahel".
Maître Nabil Boudi, avocat de la mère de Nahel, invité de RTL le 6 mai 2024
Crédit : RTL
Le 27 juin 2023, le jeune Nahel, 17 ans, a été tué après un refus d’obtempérer à Nanterre, alors qu’il était au volant d’une puissante voiture immatriculée en Pologne. Sa mort avait déclenché des émeutes. Ce dimanche 5 mai, une reconstitution a eu lieu à Nanterre sur les lieux du drame, réunissant pour la première fois tous les protagonistes, notamment le policier auteur du tir, son collègue ainsi que les deux passagers qui se trouvaient dans la voiture avec Nahel. "Une reconstitution est toujours utile en termes de manifestation de la vérité", explique ce lundi 6 mai sur RTL maître Nabil Boudi, avocat de la mère de Nahel.
Cette dernière était présente également. "C'est une maman qui a vu la mort de son fils quasiment en direct. Elle arrivera à faire son deuil quand l'enquête sera terminée. Voir les policiers a été un moment particulièrement douloureux pour elle, mais elle a fait preuve d'un énorme courage", dit son avocat. L’enjeu de cette reconstitution était notamment de savoir si les policiers étaient ou non en danger au moment des faits. "On a des images. La reconstitution, c'est sur la base de ces images qu'elle a été imaginée", souligne Me Nabil Boudi.
"Ce que dit le code, c'est qu'un policier doit faire utilisation de son arme en cas de nécessité absolue. (...) Le policier, dans sa première version, a dit que le véhicule était en train de lui foncer dessus. Or, cette version a été contredite par les images. Si la scène de ce drame n'avait pas été filmée, il n'y aurait pas eu d'affaire Nahel. Donc on est en mesure aujourd'hui de douter des explications. (...) On ne me l'enlèvera pas, Nahel aurait dû être descendu de son véhicule. Quand les policiers sont arrivés à hauteur du véhicule, il n'y a pas eu de discussion possible", dit-il.
"Je ne suis pas ici pour essayer de vous convaincre. Il ne faut pas inverser les rôles, ce n'est pas aux victimes de venir expliquer pourquoi elles ont été tuées. C'est au policier qui a ouvert le feu sur un individu qui n'était pas armé, de nous expliquer pourquoi il a utilisé son arme à feu", ajoute l'avocat de la mère de Nahel. "Sans les images, il n'y aurait pas eu d'affaire Nahel", rappelle-t-il.
