DOCUMENT RTL/M6 - "Je n'ai pas le droit de baisser les bras", assure la mère d'Arnaud Beltrame

Le procès des attentats de Trèbes et Carcassonne va s'ouvrir lundi 22 janvier devant la cour d'assises spéciale de Paris. En mars 2018, quatre personnes étaient mortes, dont le gendarme Arnaud Beltrame, qui avait pris la place de Julie Grand, caissière de ce magasin. Le djihadiste, Radouane Lakdim, avait été abattu lors de l'assaut du GIGN.

Sept personnes de son entourage vont comparaître pour association de malfaiteurs terroristes. "Je ne sais pas quoi en attendre", a indiqué Nicolle Beltrame, mère d'Arnaud Beltrame, invitée de RTL, vendredi 19 janvier. "Lundi, je serai sur place et après, je verrai au fil des jours", a-t-elle ajouté. 

La mère du gendarme a dit rester forte avec "les valeurs de la France, les valeurs de l'uniforme, les valeurs du vivre-ensemble". "Arnaud a fait un geste tellement important que je n'ai pas le droit de baisser les bras et je dois porter jusqu'à ma mort ce qu'il était, ce qu'il est et ce qu'il restera", a assuré Nicolle Beltrame. 

La mère d'Arnaud Beltrame affirme ne pas avoir envie d'entendre le nom de Radouane Lakdim et souhaite faire "confiance à la justice" quant au jugement des accusés.

"Il s'est battu jusqu'à la mort"

Julie Grand, l'otage dont Arnaud Beltrame a pris la place lors de l'attaque, vient de publier un livre. Invitée de RTL, elle avait loué un homme "très professionnel" et "un excellent négociateur qui avait le sens du devoir". Selon elle, le gendarme était intervenu au moment où elle allait probablement mourir. 

Nicolle Beltrame a dit ne pas avoir encore lu le livre de l'ancienne otage, mais partage son point de vue sur l'image de son fils. "La vie est ainsi faite. C'était Arnaud et c'était tout à fait normal qu'il agisse ainsi. Il s'est battu jusqu'à la mort, il aurait normalement dû gagner", a-t-elle détaillé. 

La mère du gendarme a déploré les sept minutes qui se sont écoulées entre le moment où son fils a demandé l'intervention des secours et leur arrivée effective. "C'est toujours ça qui me reste au travers, effectivement. Je me dis que si c'était le contraire, que si c'était Arnaud qui était derrière la porte, je pense qu'il aurait foncé et qu'il aurait essayé de sauver la personne qui était derrière", a-t-elle précisé. 

"On ne va pas refaire le monde. Il faut se nourrir de ce qu'était Arnaud, de ses valeurs, de ce qu'il était", a ajouté Nicolle Beltrame. Chaque jour, elle reçoit des hommages concernant son fils : "Arnaud n'est pas oublié", a-t-elle conclu. L'un de ses fils sera présent à ses côtés pour l'ouverture du procès.

Un entretien à retrouver également dans le 19h45 d'M6.

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