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INVITÉE RTL - "Arnaud Beltrame est intervenu au moment où j'allais probablement mourir", raconte Julie Grand, rescapée de l'attentat de Trèbes
Julie Grand, otage rescapée de l'attentat de Trèbes en 2018, revient sur son sauvetage héroïque par le lieutenant colonel Arnaud Beltrame.
Le portrait d'Arnaud Beltrame, exposé au ministère de l'Intérieur à Paris, lors de la cérémonie nationale le 28 mars 2018.
Crédit : BERTRAND GUAY / AFP
Six ans après l'attentat du Super U de Trèbes, qui a coûté la vie au gendarme Arnaud Beltrame, la caissière témoigne pour la toute première fois sur RTL. Ce jour-là, le 23 mars 2018, Julie Grand a entendu des tirs d'armes à feu dans le supermarché où elle travaillait. L'assaillant islamiste a abattu deux personnes et l'a prise en otage. C'est alors que le lieutenant colonel Arnaud Beltrame est entré dans le magasin et s'est proposé en échange de la libération de Julie. Un acte héroïque qui l'a sauvée d'une mort certaine. Sur RTL, elle rend hommage à "un homme très professionnel, un excellent négociateur, qui avait le sens du devoir".
"J'ai pu rencontrer son épouse, c'était un moment très important, ça a participé à ma reconstruction. Ce n'était pas une rencontre facile, je me disais que son épouse devait être la femme qui me déteste le plus au monde. Elle a eu des mots d'une extrême douceur", ajoute-t-elle avant de revenir sur son souvenir du sauvetage, la démarche d'Arnaud Beltrame. "J'étais très très soulagée parce qu'il est intervenu à un moment où visiblement les balles allaient fuser. C'était le moment que le terroriste attendait pour mourir et j'étais entre le terroriste et les forces de l'ordre. Donc j'étais très soulagée d'entendre sa voix et de voir ce gendarme s'avancer et, avec des mots très précis, très choisis, une attitude très professionnelle, il s'est avancé et a commencé à dialoguer avec le terroriste", raconte-t-elle.
"Il est intervenu au moment où j'allais probablement mourir. Il a fait la seule chose qui était possible à ce moment-là pour me sauver la vie en outrepassant les procédures", ajoute Julie. "Je n'arrive pas à traiter psychologiquement ce moment-là, je le revis tous les jours. Je sentais le canon de l'arme qui tremblait sur mon crâne. J'étais tétanisée, je ne pouvais plus bouger", se souvient-elle.
