Le 12 novembre 2008, dans l'après-midi, un homme affolé déboule à la réception de l'hôtel Abba Montparnasse, rue de la Gaité, à Paris. Ce client demande qu'on appelle immédiatement les pompiers. Il vient de retrouver dans la chambre voisine son ami, Peter Ikin, mal en point. Il ne respire plus. Les secours sont rapidement sur place. Peter Ikin, 62 ans, de nationalité australienne, git dans son lit. Il n'y a plus rien à faire, le décès est constaté à 16h55.
Les pompiers, puis les gardiens de la paix appelés sur place ne relèvent aucun détail suspect. Le médecin qui est intervenu indique toutefois la présence de nombreux médicaments, parfois au sol, sous la table de chevet et dans une sacoche. Une mini pharmacie.
Le docteur indiquera avoir conversé avec l'homme se présentant comme le compagnon de l'homme décédé, Alexandre Despallières, Français, 40 ans. Ce dernier est entendu par la police. Il explique que Peter Ikin est arrivé six jours plus tôt à Paris, le 6 novembre, en provenance de Bruxelles, pour le rejoindre. Mais depuis plusieurs jours, Peter Ikin était sujet à certains soucis de santé.
Le 30 octobre 2008, soit à peine quinze jours avant le décès, Alexandre et Peter se mariaient discrètement à la mairie de Chelsea, à Londres. Mais une fois les investigations lancées, les enquêteurs vont émettre de sérieux doutes sur le mobile et le témoignage d'Alexandre Despallières. Ce dernier est placé en garde à vue en juin 2010, puis finalement mis en examen pour assassinat.
Resté un an en prison, l'homme est finalement libéré en 2012 pour des raisons médicales et placé sous contrôle judiciaire. Alexandre Despallières devait comparaître de nouveau devant la cour d'assises de Paris en juin 2022. Mais le principal suspect est décédé le 26 janvier dernier, après avoir été transporté à l’hôpital à la suite d’un malaise.
Pour la famille de Peter Ikin, l'injustice reste éternelle. "C'est un naufrage judicaire, car ce dossier est ouvert depuis 10 ans, il a vu intervenir 4 juges successifs. La famille de Peter Ikin ne pourra donc jamais savoir la vérité sur cette histoire", explique Maitre Marion Grégoire, avocat du neveu de Peter Ikin au micro de L'heure du Crime.
- Timothée Boutry, journaliste au Parisien
- Maitre Marion Grégoire, avocat du neveu de Peter
Ikin
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