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Manuel Valls
Crédit : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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La défaite est amère. Évincé du gouvernement de Sébastien Lecornu, Manuel Valls a tiré à boulets rouges contre le duo à la tête de l'État, dans un entretien au Point le 21 octobre. L'ancien ministre des Outre-mer avait fait un retour surprise au gouvernement grâce à François Bayrou. Il avait ensuite été reconduit dans l'éphémère premier gouvernement de Sébastien Lecornu, resté en fonction pendant 14 heures.
"Je n'ai donc pas compris la décision du président de la République et de son Premier ministre", a expliqué celui qui a aussi été ancien Premier ministre de François Hollande. Sébastien Lecornu a justifié ce choix auprès de Manuel Valls, mais sans parvenir à convaincre ce dernier.
"Le Premier ministre a évoqué la nécessité de constituer une équipe de la société civile et d'accomplir un vaste renouvellement. Or, je constate que ce n'est ni un gouvernement renouvelé ni composé exclusivement de membres de la société civile. Quant au président, il m'a dit que les socialistes lui auraient demandé que je n'y participe pas. C'est faux et grotesque", a-t-il lancé auprès du Point.
Je paie sans doute plutôt le fait d'avoir réussi à réinstaurer le dialogue en Nouvelle-Calédonie
Manuel Valls dans "Le Point"
Manuel Valls a une explication en tête pour justifier ce choix : "Je suis obligé de penser que la décision de ne pas me reconduire au gouvernement est un mélange de mesquinerie et de cynisme". Une attaque à destination d'Emmanuel Macron. "Je paie sans doute plutôt le fait d'avoir réussi à réinstaurer le dialogue en Nouvelle-Calédonie alors que ceux qui ont décidé de mon départ avaient échoué sur ce dossier, en rompant avec l'indispensable neutralité de l'État dans ce dossier", a-t-il ajouté.
En coulisses, un ministre du gouvernement Lecornu II nuance auprès de RTL.fr. "À partir du moment où le Premier ministre veut renouveler le gouvernement... ça ne laissait pas beaucoup de possibilités". Un autre membre de l'exécutif relate "de gros désaccords entre le président et Manuel Valls". "Il avait une position perçue comme penchant du côté des indépendantistes, là où le président de la République ne voyait pas les choses comme ça", explique-t-il.
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