Côte Atlantique : la cocaïne échouée en 2019 venait de Colombie

Une marée blanche entre les Pyrénées-Atlantique et le Finistère. La cocaïne retrouvée en nombreux ballots sur la côte Atlantique en 2019 venait de Colombie, a annoncé samedi 14 novembre le parquet de Rennes. La substance avait provoqué la mort par overdose d'un jeune homme à Saint-Nazaire qui avait récupéré un des "colis".

Un an après la découverte des premiers ballots sur les plages, le procureur de la République de Rennes a publié un communiqué faisant le point sur l'enquête. Selon Philippe Astruc, son origine peut "être identifiée dans une zone de production du nord de la Colombie" et les produits analysés ont une pureté "entre 80,5 et 90 %".

Les investigations des services d'enquête, en collaboration notamment avec les autorités américaines, néerlandaises et britanniques, ont permis de déterminer que ces ballots de cocaïne provenaient vraisemblablement d'un même délestage intervenu très au large de Bordeaux en septembre 2019, d'après ce même communiqué.

Encore des zones d'ombre à éclaircir

En novembre 2019, les autorités avaient multiplié les messages d'alerte concernant ces ballots, de la taille d'une boîte à chaussures et entourés de cellophane pour être hermétiques. Ils avaient été retrouvés sur les plages d'une zone allant de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) à Camaret (Finistère). Au total, 1.600 kilos de cocaïne a été saisie.

Les raisons de ce délestage, volontaire ou accidentel, ne sont pas connues tout comme le transporteur (voilier, cargo ou même sous-marin). "Une partie de la cargaison ayant été perdue en mer (de l'ordre du tiers ou du quart), le volume initial de produit peut être qualifié d'important", note également le parquet de Rennes. L'enquête est toujours en cours.

L'essentiel de la cocaïne provient des trois grands pays producteurs: la Colombie, le Pérou et la Bolivie. Le Vieux continent est le deuxième marché mondial, derrière l'Amérique du Nord.