Ils répondront de leurs actes devant la justice. Neuf personnes ont été mises en examen, ce samedi 10 octobre, notamment pour "association de malfaiteurs terroriste", dans une enquête sur des tirs visant une gendarmerie en Corse, au mois de juillet, a appris l'AFP de source judiciaire.
La section antiterroriste de la police judiciaire et la gendarmerie avaient procédé, mardi 6 octobre, à douze arrestations dans les deux départements de Corse dans cette enquête qui visait ces tirs mais aussi leur revendication.
Les neuf suspects ont été présentés à un juge et mises en examen pour "association de malfaiteurs terroriste correctionnelle", "destruction ou dégradation en réunion" et pour le "transport et l'acquisition d'armes de catégorie A ou B", le tout en relation avec une entreprise terroriste.
Trois de ces personnes ont été placées dès samedi en détention provisoire, parmi lesquelles le militant nationaliste et écrivain Jean-Pierre Santini, né en 1944, selon la source judiciaire. Deux ont vu le débat sur la question de leur placement éventuel en détention provisoire différé à la semaine prochaine et sont incarcérées dans l'attente. Quatre autres ont été placées sous contrôle judiciaire.
Ces interpellations avaient été effectuées dans le cadre d'une commission rogatoire de juges d'instructions antiterroristes parisiens portant sur plusieurs faits : des tirs d'arme à feu perpétrés dans la nuit du 13 au 14 juillet dernier contre le siège du groupement de gendarmerie de Haute-Corse dans le quartier de Montesoro à Bastia ainsi que deux conférences de presse les 14 juillet 2020 et 27 septembre 2019.
Les tirs avaient en effet été revendiqués le 14 juillet par un commando de quatre hommes armés et cagoulés se réclamant du Front de libération nationale corse (FLNC). Ils étaient sortis du maquis derrière le couvent de Saint Antoine de Casabianca, en Haute-Corse, où se tenait un rassemblement "patriotique" corse, et l'un des membres de ce groupe armé avait lu un texte en langue corse revendiquant "des tirs" contre la gendarmerie de Montesoro à Bastia.
Selon la vidéo alors partagée sur les réseaux sociaux, les quatre hommes du FLNC avaient terminé leur intervention par une salve de coups de feu tirés en l'air après avoir demandé au "gouvernement français" de "mettre en œuvre un vrai processus de reconnaissance du peuple corse et de décolonisation".
Le parquet antiterroriste avait été saisi après cette revendication et une information judiciaire avait ensuite été ouverte et confiée à des juges d'instruction antiterroristes.
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