Mise en place le 11 mars dernier pour éviter l'exposition des personnes âgées au coronavirus, l'interdiction des visites dans les Ehpad est de plus en plus difficile à supporter pour les résidents et leurs proches. Sabrina Deliry n'a ainsi pas pu se rendre au chevet de sa mère de 80 ans depuis trois semaines. Une situation injuste pour cette Parisienne, qui a décidé d'entamer une grève de la faim devant l'entrée de l'établissement où se trouve sa maman.
Au micro de nos confrères de BFMTV, elle explique que son geste a pour but de dénoncer les conditions de vie de sa mère, confinée dans une chambre de 15 mètres carrés depuis moins d'un mois. "Je n'ai pas mis ma maman à l'Ehpad pour qu'elle soit en taule, et pour qu'ils me privent d'elle et qu'ils la privent de ses libertés individuelles et fondamentales", tempête-t-elle. Si elle comprend la nécessite des mesures actuellement prises pour protéger les résidents, elle estime toutefois qu'ils ont été mis en danger par la direction avec "des directives invraisemblables" - le personnel soignant de l'Ehpad ne portait pas de masques au début de la crise, selon elle.
Sabrina craint par ailleurs que sa mère, handicapée moteur, ne puisse plus marcher à la fin du confinement. Ses deux séances de kinésithérapie par semaine ne sont plus assurées. "Ma maman est en détresse majeure physique, psychique. Elle va sortir de ce confinement, ça va être un légume", déclare-t-elle. Cette Parisienne a indiqué avoir engagé un avocat. La direction de l'Ehpad, contactée par BFMTV, se défend de son côté en affirmant suivre simplement les mesures de confinement dictées par le gouvernement.
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