Entre 1983 et 1986, les meurtres de deux adolescentes, Lynda Mann et Dawn Ashworth, secouent deux petits villages anglais. La similitude des crimes étonne. Toutes deux ont été frappées, violées puis étranglées. Rapidement, les enquêteurs soupçonnent qu'une seule et même personne se cache derrière ces faits.
Dans L'Heure du Crime dédiée à cette affaire qui deviendra "l'affaire Pitchfork", Marc Fernandes, journaliste et rédacteur en chef de la revue Alibi, revient sur les débuts de l'enquête. "C'est des petits villages, c'est pas forcément des policiers aguerris à ce genre d'événement. Et il est fort probable que les que les deux scènes de crime aient été quand même polluées, souillées dès le départ", explique-t-il.
Si tout n'est pas réalisé dans les règles de l'art, les enquêteurs prélèvent néanmoins du sperme et du sang sur l'une des adolescentes. Pour autant, l'analyse ADN n'existe pas encore. L'enquête se contente du groupe sanguin de l'agresseur, le groupe A.
La police met la main sur un suspect, Richard Buckland, un jeune commis de cuisine de 17 ans, qui a tout du coupable idéal. Il livre des détails sur l'assassinat d'une des adolescentes, jamais divulgués dans la presse. Son groupe sanguin correspond à celui du tueur. Après quelques heures d'interrogatoire, il reconnaît de façon très embrouillée le meurtre de Dawn Ashworth. Psychologiquement instable, il est présenté au tribunal, écroué, avant de se rétracter et nier toute implication dans les deux affaires.
Pour prouver sa culpabilité, la police fait appel à un biologiste moléculaire. Après plusieurs mois d'analyse, les résultats tombent : le suspect emprisonné n'est ni le meurtrier de Dawn, ni celui de Linda. Une campagne de test ADN est lancée dans la région. Tous les hommes âgés de 17 à 35 ans, qui n'ont pas d'alibi, sont convoqués par courrier pour donner un peu de leur sang.
Parmi tous les tests négatifs figure un boulanger, un certain Colin Pitchfork. L'homme devient suspect lorsqu'une femme rapporte une conversation qu'elle aurait entendue dans un bar : selon ses dires, un homme aurait été payé pour passer le test à la place du boulanger.
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