Des dizaines d’enquêtes se sont ouvertes dans différentes régions de France pour percer le mystère des chevaux mutilés. Depuis près d'un an, des ânes, des poneys et des chevaux sont atrocement blessés, les oreilles parfois découpées. Certains ont été retrouvés morts éviscérés, sans aucune explication des autorités judiciaires.
Combien de cas d'équidés mutilés sont imputés à l’homme ? 86 d'après les gendarmes. Dans ces cas, les blessures sont infligées de manière chirurgicale ou l'animal a été vidé de son sang après avoir été assommé ou immobilisé grâce à un tord-nez, un outil utilisé en médecine vétérinaire. L'acte d'origine humaine laisse ici peu de doutes.
Par ailleurs, les cas de 70 autres animaux sont en cours d’évaluation, mais pour l'heure, on ignore si la blessure est d'origine humaine ou non.
Aucun responsable n'a été identifié jusqu'ici : le portrait d'un homme pris en flagrant délit a été dressé à la fin de l'été. Il a été partagé des centaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux, et les interpellations de deux hommes ont suivi. Mais les suspects ont fourni les alibis en béton et ont été mis hors de cause.
Une chose est sûre, il y a plusieurs auteurs impliqués, puisque des chevaux ont été découverts morts ou blessés à des centaines de kilomètres de distance à très peu de temps d'intervalle. Mais les enquêteurs sont confrontés à plusieurs difficultés : les faits se déroulent dans des zones rurales moins équipées en vidéosurveillance, souvent la nuit et sans témoin.
Des hypothèses ont toutefois été soulevées : un défi sordide sur Internet, une secte qui pousserait à pratiquer des rites sataniques, des actes zoophiles accompagnés de violences ou un phénomène de mimétisme. Cependant, aucune piste n’est privilégiée à ce stade et l'immense majorité des cas recensés serait liée tout de même à des causes naturelles.
De fait, 300 signalements déclarés aux gendarmes ont été écartés, soit 80% des cas. On peut imaginer des chevaux qui se seraient blessés seuls au pré sur une clôture ou auraient été attaqués par des animaux, des chiens errants ou des corbeaux. Souvent, ce sont les oreilles, les yeux ou les parties génitales qui sont attaquées. Des parties proéminentes et molles, faciles d'accès pour les charognards.
À titre de prévention, les gendarmes ont prodigué de nombreux conseils aux propriétaires. Mais l'affaire a été ultra-médiatisée. De quoi alimenter la peur devenue virale sur les nombreux groupes de propriétaires qui se sont créés sur Internet. La moindre blessure est alors interprétée comme le fait d'un tortionnaire d’animaux.
La France n'est pas le seul pays touché par ce phénomène. À l'étranger, des mystères de ce type n'ont jamais été élucidés, notamment au Royaume-Uni dans les années 80 ou en Suisse en 2005. Finalement, à part une poignée de cas reliés à l’intervention humaine, les experts ont là aussi conclu que la majorité des blessures ont été causées par des accidents ou des charognards.
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