Chevaux mutilés et tués : un groupe Facebook créé pour faire avancer l'enquête

Une étrange série de morts violentes de chevaux, mutilés dans plusieurs départements a lieu depuis ces derniers mois et les propriétaires qui se rongent les sangs ont créé un groupe Facebook intitulé "Justice pour nos chevaux" afin de pouvoir échanger.

Un cheval (Illustration).

Crédit : ROB CARR / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

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Une étrange série de morts violentes d'équidés sur tout le territoire français effraie les propriétaires et professionnels du secteur. Le 14 mai au matin, Mélissa Véron a ainsi retrouvé sa jument de trois ans, sans vie, dans la pâture d'une écurie de Berny-en-Santerre dans la Somme : "Elle avait une oreille en moins, très creusée à l'intérieur de la tête, ils ont pris une moitié de l'œil. C'est ignoble, je ne comprends pas, pas du tout. Quand je l'ai vue, j'ai hurlé, j'en voulais à tout le monde", raconte-t-elle.

Fin juin, une note du Service central du renseignement territorial, évoquée par Le Parisien, recensait au moins onze faits similaires en France entre décembre 2018 et l'été 2020. Des enquêtes sont ouvertes sur les différentes affaires. La Fédération française d'équitation a annoncé qu'elle se constituait partie civile, après l'Ordre national des vétérinaires.

5.500 membres sur le groupe Facebook

Des pistes aussi diverses qu'un rituel satanique, un défi lancé sur Internet ou encore l'œuvre d'une secte inconnue sont envisagées pour expliquer ces meurtres et ces mutilations.

Pour tenter de recouper les infos, 20 Minutes rapporte que des propriétaires touchés par la mort d'une de leurs bêtes ont constitué en juin un groupe Facebook, intitulé "Justice pour nos chevaux". Il regroupe près de 5.500 membres échangeant sur le sujet. L'administratrice du groupe, Pauline Sarrazin, qui a elle-même perdu sa jument, a défini l'objectif du groupe : "C’est que les personnes qui ont perdu un cheval ou un âne dans des circonstances similaires puissent entrer en contact. Il faut coincer ceux qui assassinent nos chevaux".

Le phénomène s'accélère dernièrement : dans la nuit du 1er au 2 août, un poney alezan était retrouvé mort et mutilé en Essonne. Le 8 août, c'était une pouliche de 18 mois à Cluny dans la Saône-et-Loire. D'autres départements comme le Puy-de-Dôme, la Moselle, la Vendée, l'Aisne ou la Seine-Maritime ont eux aussi été touchés.

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