"Ce coup de théâtre n'en est pas un" : au procès Jubillar, comment la défense a tenté d'accuser l'amant de Delphine

Au neuvième jour du procès Jubillar la défense sème le doute. Le 6 octobre, à la barre, l'amant de Delphine était entendu à la barre. Dans sa prise de parole, il décrit ses premières discussions avec Delphine à l'été 2020 : c'est une évidence, ils se rencontrent, ils prévoient de s'installer ensemble. Le jour où il apprend sa disparition, il n'y croit pas une seconde. 

La défense de Cédric Jubillar, elle, lui demande s'il s'est rendu à Cagnac-les-Mines dans la soirée de la disparition de Delphine. Il dit que non. Pourtant, des relevés téléphoniques brandis par les avocats de l'accusé montrent que son téléphone a activé une cellule réseau couvrant le domicile des Jubillar. Ce n'est pas un bornage, mais une activation via internet.

Pire encore, la défense affirme que l'étude téléphonique de l'amant est la seule à avoir disparu du dossier, parmi 216 numéros de téléphone isolés par les gendarmes, et dénonce une tentative de falsification. 

"J'ai l'intime conviction que Cédric a attenté à la vie de sa femme"

Les avocats des parties civiles balaient d'un revers de main l'hypothèse de la présence du téléphone de l'amant à Cagnac. Celui-ci a envoyé un message sur Snapchat à Delphine, ce qui a activé la cellule réseau de Cagnac où se trouvait la destinataire. Pour eux, "ce coup de théâtre n'en est pas un". 

Questionné, l'amant, qui vivait à Montauban, a maintenu ne jamais être allé à Cagnac-les-Mines et a tenu à livrer son intime conviction aux jurés : "J'ai l'intime conviction que Cédric a attenté à la vie de sa femme, et la défense tourne la tête pour chercher un coupable."