Lundi 28 juillet 2014, les gendarmes bouclent une villa provençale de plain-pied, sur une colline des Issambres, à une vingtaine de kilomètres de Saint-Tropez. Ils ont été appelés par Maria Rodrigues, une femme qui habite un studio attenant à la maison. Elle s'est approchée de la terrasse. Sur le sol, il y avait une flaque de sang, un corps à demi dénudé sous une robe de chambre : celui de Bernadette Benaïm Cogis.
"Quand on arrive sur place, on est tout de suite attiré par la mare de sang et par les deux plaies qu'elle porte au niveau de la gorge, dont l'une qui commence au niveau de la mâchoire. Les plaies sont très large. Avec les techniciens d'investigation et les médecins légistes, on réalisera que la tête ne tient plus à grand chose", décrit l'adjudant Stéphane, gendarme à la brigade de recherches de Saint-Tropez qui a travaillé sur cette affaire. Mercredi 30 juillet, l'enquête est ouverte pour assassinat.
Les proches de Bernadette décrivent une femme pas si tranquille que cela. Elle avait eu une liaison avec son jardinier, le dénommé Hervé Robino. L’épouse de ce dernier, Pascale, faisait, elle, le ménage à la villa. Elle avait découvert la liaison. Depuis, la veuve était harcelée par l'épouse et la fille ainée du jardinier.
Mardi 20 janvier 2015, après six mois d'enquête, les Robino sont placés garde à vue. La fille aînée, Roxanne Robino, 21 ans, finit par raconter que son père l'a emmenée à la villa pour faire peur à Bernadette. Sur place, il a mis le feu. La veuve est sortie en demandant s'il y avait quelqu'un. "Bernadette est arrivée à l'endroit où se trouvait mon père. Il lui a sauté dessus", dit-elle. Roxanne raconte avoir entendu la tête de la victime tomber quand ils sont repartis. Hervé Robino reconnait avoir porté tout seul les coups de couteau.
Lundi 19 mars 2018, l'homme de 48 ans, son épouse Pascale, 47 ans, et leur fille aînée, Roxanne, 24 ans, sont devant la cour d'assises du Var, à Draguignan. La question est de savoir qui a décidé de l'assassinat de Bernadette Cogis. Roxane déclare : "C'est ma mère qui m'a dit qu'il fallait aller faire peur à Bernadette". Après une semaine de procès, Hervé Robino est condamné à vingt ans de prison. Son épouse Pascale écope de seize ans de détention, sept ans pour leur fille Roxanne.
Mardi 22 octobre 2019, les Robino, le père, et leur fille aînée sont devant la cour d'assises d’appel des Bouches-du-Rhône, à Aix-en-Provence. Hervé Robino indique : "Si je voulais garder l’amour de ma femme, il fallait que j'élimine Bernadette". Le verdict tombe : à nouveau 20 ans et 16 ans pour le mari et sa femme. La peine est doublée pour la fille aînée : 14 ans de prison. "Madame Robino et Roxane ont toujours nié cette qualité de victime à Bernadette Cogis, ce qui a conduit à cette peine en appel", indique Me Muriel Gestas, avocate au barreau de Draguignan et avocate de Hervé Robino.
- Me Muriel Gestas, avocate au barreau de Draguignan et avocate de Hervé Robino.
- Adjudant Stéphane, gendarme à la brigade de recherches (BR) de Saint-Tropez.
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