Le procès de Philippe Montguillot, chauffeur de bus roué de coups le 5 juillet 2020 jusqu'à entraîner sa mort cinq jours plus tard, a commencé vendredi 15 septembre. Les deux accusés ont commencé à livrer leur version des faits aux assises de Pau, et ont tenté de présenter leurs excuses à la famille de la victime.
"Je ne suis pas un monstre", a notamment répété trois fois Wissem Manai, l'un des deux accusés, avec un débit rapide et une sono défaillante. Le jeune homme est celui qui a porté le dernier coup de poing au chauffeur de bus, qui l'a fait tomber à terre.
Il donne sa version des faits : "Je me suis relevé, je lui ai mis un coup de poing, je ne l'ai pas vu tomber et je suis parti en courant". Il ajoute également : "Je n'ai jamais voulu que Montguillot meure. Si je pouvais, je donnerais ma vie pour lui. C'est impardonnable", devant la veuve et ses trois filles, en pleurs.
Maxime Guyennon, qui a frappé Philippe Montguillot à terre, explique qu'il était alcoolisé au moment des faits, et affirme : "Je n'aurais jamais dû faire ça, je ne pensais pas que ça irait aussi loin". Trois minutes se sont écoulées entre le début de l'altercation et le moment où s'écroule le père de famille. "Je présente mes excuses à la famille, même si ça peut paraitre futile", tente l'homme de 26 ans. Les deux accusés risquent la perpétuité.