Cinq ans après le drame, la santé mentale et la personnalité de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, tué par les forces de l'ordre, interrogent toujours. Qu'est-ce qui l'a poussé à commettre l'attentat de Nice, le 14 juillet 2016, tuant 86 personnes avec son camion bélier sur la promenade des Anglais ? À la cour d'assises spéciale de Paris, son père a dressé le portrait d'un homme brutal et violent dès l'adolescence.
"Il ne faut pas croire qu'on est fiers, toute la famille est bouleversée. Pourquoi mon fils a fait ça ?", lâche le père du terroriste, un agriculteur tunisien qui regarde la salle d'un air désolé. "C'était un jeune qui était un peu étrange, il frappait ses frères, cassait des portes et des fenêtres."
De grosses colères qui poussent son père à l'amener voir un psychiatre vers 19 ans. Le médecin lui prescrit alors des médicaments pour soigner la schizophrénie ou la bipolarité. Mais Mohamed Lahouaiej-Bouhlel ne prend pas son traitement et il ne remettra jamais les pieds chez un psychiatre. Est-ce que le terroriste souffrait de troubles mentaux ? Impossible de le déterminer sans expertise réalisée de son vivant.
"Pour moi, il est devenu fou", soupire son père à la barre. Des traits de psychopathe, instable, fasciné par le sexe et obsédé par l'ultra violence : c'est ainsi qu'il a été décrit par ses proches durant l'enquête. Son ex-femme raconte qu'il la frappait tous les jours, qu'il poignardait la peluche de leur fille. Détruite, elle ne se sent pas capable de venir témoigner devant la cour d'assises spéciale de Paris.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.