"Fallait-il être sur la trajectoire du camion pour être reconnu comme partie civile ?" Voici la question aride, mais essentielle dans cette scène de crime immense de près de 2 km, qui a animé les débats de cette première journée de procès de l'attentat de Nice.
Une journée qui aura été très technique et marquée par des bancs clairsemés du côté des parties civiles. Il étaient seulement une cinquantaine à avoir fait le déplacement. Des rescapés et des familles endeuillées qui se sont enlacés pour se donner des forces pour cette épreuve à venir, mais qui ne cachent pas, pour certains, qu'ils n'attendent pas grand chose de ce procès "sans coupable, ni complice".
Car ce procès est marqué par l'absence de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, le conducteur du camion, abattu après son terrible attentat. Les huit accusés ne sont que des troisièmes ou quatrièmes couteaux : "Ils n'ont rien à voir avec ces attentats", dénoncent leurs avocats. Ils étaient amis avec le tueur ou ne le connaissaient pas, mais sont soupçonnés d'avoir jouer les intermédiaires pour lui fournir des armes.
Célia, qui a perdu sa maman sur la Promenade des Anglais était, elle, "là pour faire entendre sa voix" et expliquer que, même si elle n'était pas sur place, elle a tout de même "un deuil traumatique à surmonter".
Pour le second jour du procès, mardi 6 septembre, la salle d'audience devrait plonger dans l'horreur avec le déroulé des faits.
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