DOCUMENT RTL - Attentat de Nice : "Ce sont des images qui resteront toute ma vie", confie le "héros en scooter"

Ce lundi 5 septembre, le procès de l’attentat de Nice du 14 juillet 2016 s’ouvre devant la Cour d’assises spéciale de Paris. Huit personnes sont jugées pour association de malfaiteurs terroriste, pour avoir apporté notamment une aide logistique. 850 parties civiles se sont d’ores et déjà constituées. 

Ce soir-là, sur la promenade des Anglais, 86 personnes dont 15 enfants et adolescents ont été tuées, fauchées par un camion-bélier. 458 autres personnes ont été blessées. Frank Terrier est celui que l’on a surnommé le "héros en scooter". Il est aujourd’hui âgé de 56 ans et a tenté de stopper la course meurtrière du semi-remorque en se lançant à sa poursuite et en s'agrippant à la cabine du camion. 

Une fois arrivé à la hauteur du conducteur, il raconte qu'il agit par 'instinct". "À partir de ce moment-là je me bas avec le conducteur et je me reçois un coup de crosse sur la tête. Il y a un tir qui part parce qu'il se défend mais il n'y a pas de mots, il n'y a rien du tout", détaille-t-il

Si c'était à refaire, je le referais

Frank Terrier, rescapé de l'attentat à Nice.

"Les images de gens qui se font emporter par le camion, les cris et les morts de partout. Ce sont des images qui resteront toute ma vie", raconte Frank Terrier au micro de RTL. "Si c'était à refaire, je le referais", assure-t-il. "Les héros, il y en a plein les hôpitaux, c'est la police, c'est les pompiers. Mais c'est sûrement pas moi", affirme t-il. 

Pour son acte héroïque, Franck Terrier a obtenu en juillet 2017 le statut de chevalier de la Légion d'honneur. Après l’attentat, ce père de famille a été hanté par cette nuit du 14 juillet pendant de longs mois. Il en a gardé pendant longtemps un fort sentiment de culpabilité, de ne pas avoir sauvé davantage de personnes. 

Chef d’exploitation des pistes à l’aéroport de Nice au moment des faits, Franck Terrier n’a jamais pu reprendre le cours de sa vie à l’identique. Après un essai infructueux, il a quitté son travail pour travailler à l’administration de la ville de Nice. Frank Terrier doit s’exprimer au procès le 13 septembre 2022.

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