Six blessés, dont un en urgence absolue. Ce mercredi, un assaillant s'est rué sur plusieurs personnes dans la gare du Nord, peu avant 6h45 du matin, selon des informations confirmées à RTL par le parquet de Paris. Une heure de forte affluence dans la gare du Xe arrondissement, qui a permis à l'homme d'attaquer 6 victimes par arme blanche, dont une blessée gravement, avant d'être maîtrisé par les forces de l'ordre.
À 9h, aucun élément ne permettait d'évoquer une attaque terroriste, selon une source proche du dossier. L'hypothèse terroriste "n'est pas privilégiée", a-t-on commenté auprès de l'AFP. Le PNAT (parquet national antiterroriste, ndlr) reste en observation mais ne s'est pas saisi. Le parquet de Paris a néanmoins ouvert une enquête pour "tentative d'assassinat", confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris.
Selon des sources concordantes à RTL, l'assaillant est arrivé par l'extérieur et a donné entre une quinzaine et une vingtaine de coups de poinçon (une pointe artisanale) sur un homme à l'entrée de la gare. Cet homme est la victime blessée en urgence absolue. Ensuite, des usagers de la gare ont tenté de le maitriser et ont également été blessés par des coups de poinçon. Un policier de la PAF, qui se trouvait a proximité, fait partie des blessés, il a été transporté à l'hôpital mais son pronostic vital n'est pas engagé.
Les raisons qui expliquent le passage à l'acte du suspect restent encore inconnues. Ce dernier a été pris d'assaut par les forces de l'ordre, qui ont fait usage de leurs armes - à 3 reprises, a indiqué Gérald Darmanin ce mercredi lors d'un point presse - pour le maîtriser. Transporté à l'hôpital, son pronostic vital est engagé, a précisé le parquet. Il a néanmoins dit aux policiers avoir une
trentaine d'années et aurait expliqué être de nationalité algérienne, selon une source proche du dossier. Des propos qui doivent être vérifiés, l'individu n'ayant pas de papiers sur lui.
Concernant l'arme utilisée par l'agresseur, le ministre de l'Intérieur a affirmé que ce n'était "pas un couteau", mais "une arme menaçante". Selon une source proche du dossier, deux policiers ont fait feu, tirant au total à trois reprises. L'un des deux n'était pas en service mais était muni de son arme dans le cadre du dispositif "voyager, protéger".
En plus des investigations menées par la brigade criminelle, l'IGPN a également été saisie du fait de l'usage d'une arme à feu par les forces de l'ordre. Le bilan provisoire fait état de 6 personnes blessées dont 5 en urgence relative - dont un fonctionnaire de la PAF intervenu - et 1 en urgence absolue.
Après l'attaque, un périmètre de sécurité a été aussitôt déployé. Des rubans portant la mention "ne pas franchir", de la police nationale étaient encore installés au sein de la gare et s'étendaient entre les voies 11 à 18, à 8h30, a constaté un journaliste de l'AFP. Une annonce a été diffusée, prévenant les voyageurs de retards pour leur train.
Selon la SNCF, le trafic reste perturbé mais n'a pas été interrompu. Les TGV Nord, par exemple, circulent mais avec des retards. Des perturbations susceptibles d’évoluer selon les besoins de l’enquête.
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