Alexandre Benalla de nouveau entendu par un juge d'instruction

Alexandre Benalla est entendu, ce mercredi 20 mars, selon une information de BFMTV confirmée par RTL. L'ancien chargé de mission de l'Élysée est arrivé un peu avant 10 heures au Palais de justice de Paris pour être interrogé par un juge d'instruction. Un épisode de plus dans cette affaire tentaculaire. 

Selon l'AFP qui cite des sources proches du dossier, il devait être interrogé par les juges saisis du dossier des violences commises en marge du défilé du 1er mai à Paris, alors qu'Alexandre Benalla participait à des opérations de police comme observateur.  

Dans le cadre de cette enquête, l'ancien chargé de mission de l'Élysée a été mis en examen le 22 juillet pour "violences en réunion" et "port public et sans droit d'insignes réglementés" et placé sous contrôle judiciaire, avec notamment pour interdiction de rencontrer l'ancien salarié de la République en marche Vincent Crase, lui aussi mis en examen. 

Soupçons de faux sur certains documents ?

Mais des enregistrements publiés par Mediapart le 31 janvier ont révélé que les deux hommes s'étaient rencontrés le 26 juillet, soit quatre jours après leurs mises en examen.  
Le 19 février, un juge des libertés et de la détention a décidé de les placer en détention provisoire pour ne pas avoir respecté leur contrôle judiciaire, une décision infirmée une semaine plus tard par la cour d'appel de Paris.  

Cette convocation intervient au lendemain de la publication d'un article de Mediapart. Le site d'investigation explique avoir pu "identifier plusieurs documents produits par Alexandre Benalla sur lesquels planent aujourd’hui des soupçons de faux". Et d'ajouter avoir aussi identifié "plusieurs mensonges proférés dans le cadre professionnel par l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron pour obtenir certains avantages".

L'affaire Benalla continue d'éclabousser l'Élysée. L'ancien conseiller spécial d'Emmanuel Macron, Ismaël Emelien, a dû s'expliquer mi-janvier devant la "police des polices" sur la diffusion d'images de vidéosurveillance policière montrant les violences du 1er mai à Paris.