3 min de lecture
Mickael Jouis est décédé en juin 2002
Crédit : Photo de famille
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Vingt-trois ans après la mort de leur fils, le couple Jouis ne s'est jamais résigné. À la toute fin du printemps 2002, les parents signalent la disparition de leur fils à la gendarmerie. Mickaël n’a plus donné signe de vie depuis une fête inter-village en bord de Loire, où plus de cinquante jeunes s’étaient retrouvés dans la nuit du 15 au 16 juin. Aucun incident majeur n'est signalé. Il y a de l'alcool, un peu de drogue et des amitiés d’enfance, rien de tragique en apparence.
Pourtant, Mickaël ne rentre pas chez lui. Huit jours plus tard, son corps est découvert en état de décomposition avancée près de la station d’épuration de La Varenne. Il gît face contre terre, slip et pantalon baissés aux chevilles. L’autopsie ne parvient pas à établir la cause du décès. On ne décèle aucune trace de coups. L’explication retenue par les enquêteurs : une chute accidentelle, liée à l’alcool.
"Trop souvent, au sortir de ces fêtes, des meurtres sont commis et on ne fait aucune recherche. On a beaucoup d'affaires où l'on considère qu'a priori, puisqu'ils ont bu ou se sont drogués, d'une certaine manière, c'est la fatalité", souligne Maître Didier Seban, avocat des parents de Mickaël Jouis.
Mais très vite, les incohérences s’accumulent. Pourquoi le corps n’a-t-il pas été repéré plus tôt malgré des recherches intensives, notamment par hélicoptère et chiens pisteurs à l'endroit où le corps a été retrouvé ? Pourquoi les vêtements de Mickaël étaient-ils retournés ? Et surtout, pourquoi ne pas avoir informé les parents du détail de la nudité partielle du corps ?
La famille se questionne aussi sur la disparition de huit dents dans la bouche de la victime. La dentition de Mickaël était pourtant complète à la veille de sa mort. Pour les avocats, les dents pourraient avoir été brisées lors d'un choc violent au visage. Selon eux, en aucun cas, la chute n'explique sa disparition.
Cinq mois après le drame, l’affaire est classée."Ça ne passe pas bien pour nous. Quand on nous a donné la conclusion, on nous a dit : c'est soit un suicide, soit un accident. Faites ce que vous voulez", confie Marc Jouis, le père de la victime.
Mais les Jouis persistent. Le dossier sera trois fois fermé par la justice.
Mais en janvier 2023, un rebondissement inattendu survient : une lettre anonyme est glissée dans la boîte aux lettres des parents. Le mystérieux auteur évoque une bagarre lors de la fête, des coups portés à Mickaël, qui aurait perdu connaissance. Remise aux enquêteurs, cette lettre pousse le parquet d’Angers à rouvrir l’enquête, comme l’a révélé Le Courrier de l’Ouest.
"Une des choses qu'on pense à faire avec les parents dans ce dossier, c'est une exhumation du corps pour reprendre à zéro, sachant que les exhumations récentes dans nombre de nos dossiers ont trouvé énormément de réponses qu'on n'avait pas à l'époque", explique Maître Marine Allali, également avocate des parents de Mickaël Jouis.
Le 4 juin 2025, le procureur d’Angers rencontrera enfin Marc et Marie-Josèphe Jouis. Une date que les parents de Mickaël attendent avec impatience.
- Marc Jouis, père de Mickaël Jouis.
- Maître Didier Seban, avocat au barreau de Paris et avocat des parents de Mickaël Jouis.
- Maître Marine Allali, avocate au barreau de Paris et avocate des parents de Mickaël Jouis
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte