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Le quartier des Grésilles à Dijon le 15 juin 2020, où réside Mohammed C., le principal suspect du meurtre de Leïla Afif
Crédit : Philippe DESMAZES / AFP
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Nous sommes un petit matin de novembre 2024 aux Grésilles, un quartier populaire de Dijon. C’est ici que vit un certain Mohammed C. L’ADN de cet homme de 63 ans a été retrouvé sur les scellés des dossiers Nathalie Boyer et Leïla Afif, deux affaires qui n'ont jamais été élucidées. Qui est le principal suspect de ces affaires des “disparus de l’Isère” ?
L’homme de 63 ans, au teint mat et aux cheveux blancs est connu dans son quartier : il promène chaque jour son yorkshire. Du temps où il habitait encore dans l’Isère, à Villefontaine, près de Lyon, au début des années 2000, c’est en voiture qu’on pouvait le croiser. Une Citroën BX Blanche, au volant de laquelle l’ancien ouvrier de chez Renault rendait visite à ses amis. Une existence en apparence insouciante. À l'image de son arrestation, le 25 novembre 2024.
Ce jour-là, il est sept heures du matin lorsque la juge d’instruction du pôle cold-case de Nanterre et des gendarmes de la section de recherches de Grenoble, débarquent à son domicile avec la ferme intention de résoudre des meurtres vieux de plusieurs décennies. Le premier remonte à l’été 1988. Le corps de Nathalie Boyer, 15 ans, est retrouvé sur un tronçon de voie ferrée, à l'orée d'un bois, à Saint-Quentin-Fallavier (Isère). À seulement quatre kilomètres du domicile de l'époque de Mohammed C., situé à Villefontaine.
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L’adolescente a été frappée à l'arme blanche, sans doute au couteau, et a été égorgée. La victime n'a pas été violée, mais rien n'exclut pour autant une attaque à connotation sexuelle. Le second a lieu 12 ans plus tard, le 7 mai 2000, non loin de là, à Vaux-Milieux, toujours dans l’Isère. Cet après-midi-là, Leïla Afif, une mère célibataire de cinq enfants, doit se rendre à Saint-Quentin-Falavier, pour inscrire l’un de ses fils au collège.
Cinq jours plus tard, son corps est retrouvé flottant dans le canal de la Bourbre, à la Verpillère. Une Citroën BX blanche, similaire à celle de Mohammed C., est aperçue dans les environs au même moment. La femme de 40 ans a été tuée de deux balles dans la nuque. Très vite, ses enfants s’en montrent convaincus : leur mère connaissait le suspect.
Mohammed C., qui connaissait bien la famille Afif, a déjà fait de la prison. En 2004, il a été condamné à cinq ans de prison, dont trois ans ferme, pour atteinte sexuelle sur sa fille. Des faits de pédocriminalité étalés entre 1992 et 2002 qui avaient commencé lorsque cette dernière était âgée de six ans.
Une autre coïncidence jette le trouble autour de la personne de Mohammed C. Les enquêteurs ont découvert qu’il connaissait le père de la petite Charazed Bendouiou, disparue en 1987, au pied de son immeuble, à Bourgoin-Jallieu (Isère). Les deux hommes travaillaient ensemble comme agents municipaux.
Le corps de la petite fille n’a, lui, jamais été retrouvé. Mohammed C. continue de nier tous les faits qui lui sont reprochés. Les enquêteurs, de leur côté, restent persuadés qu’il pourrait être une clé essentielle, pour aider une fois pour toute, à lever le mystère, qui plane depuis bien trop longtemps, sur l’affaire des “disparus de l’Isère”.
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