Affaire Jean-Paul Zawadzki : qui était ce militaire, mort empoisonné par sa femme et son amant ?

Le 11 mars 1998, en début d'après-midi, Nicole Zawadzki rentre chez elle dans le petit village de Sougy, à côté d'Orléans. Son mari, Jean-Paul, alité depuis plusieurs jours, souffre d'un mal étrange. Inquiète, Nicole appelle le médecin de famille, le docteur Michel T. Quand ce dernier arrive devant le domicile, il est déjà trop tard. Le cœur du malade de 38 ans a lâché.  

L'heure du décès est prononcée, et sur le certificat, Michel T. inscrit le motif : mort naturelle. Collègues, famille… La mort du militaire intrigue son entourage. Comment l'état physique de cet homme, toujours en bonne santé, a-t-il pu se dégrader à cette vitesse ?

Au fil de l'enquête, les gendarmes découvrent un secret bien enfoui. Depuis quelque temps, Nicole Zawadzki entretient une relation extra-conjugale avec Michel T., le même médecin qui a rendu visite au souffrant, les semaines avant sa mort. Alerté, le parquet d'Orléans ouvre discrètement une enquête pour homicide volontaire, confiée à la brigade de recherche locale. 

Dans L'Heure du Crime dédiée à cette affaire, Gérald Massé, journaliste à l'époque des faits, revient sur la relation entre les deux amants. 

"Il n'y a que quelques centaines d'habitants à Sougy. Donc, tout se sait. En plus, c'était quelqu'un de public, le docteur T. Donc, évidemment, il y a des on-dit, mais derrière les on-dit, il y a parfois la vérité. Alors, on ne sait pas exactement quelle était la nature de la relation entre les deux. Il s'est dit, je crois, au procès, que c'était plutôt un amour platonique", contextualise le journaliste. 

"Toujours est-il que ça a surpris pas mal d'habitants. Ils ont vu ça vraiment d'un mauvais œil, car le mari de Nicole était très bien vu dans le village", poursuit Gerald Massé.

Les deux amants se seraient-ils débarrassés du militaire pour vivre pleinement leur idylle ?