2 min de lecture

Affaire Christian Ranucci : qui était ce meurtrier, avant-dernier condamné à mort en France ?

PODCAST - Le 10 mars 1976, Christian Ranucci est condamné à mort pour l'enlèvement et le meurtre de la jeune Marie-Dolorès Rambla, 8 ans.

Christian Ranucci, 22 ans, le 6 juin 1974, escorté par des policiers à Marseille après avoir avoué le meurtre de Marie Dolores Rambla.

Crédit : AFP

7. Christian Ranucci : la tête qu'a fait tomber Gilbert Collard malgré lui

00:25:39

Jeanne Rouxel

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

28 juillet 1976, prison des Baumettes (Marseille), 4h13. La lame de la guillotine vient de tomber. Christian Ranucci, 22 ans, reconnu coupable du meurtre de la petite Marie-Dolorès Rambla, 8 ans, est mort. Quatre mois plus tôt, au mois de mars, son jugement devant les assises des Bouches-du-Rhône attire la foule. 

Dans Les Voix du Crime, Gilbert Collard, avocat de la famille de la victime à l'époque, revient sur la personnalité complexe de l'accusé lors de son procès. 

"Quand Christian Ranucci entre dans la cour d'assises, on a tous les regards tournés vers lui, et on voit un personnage étonnamment vêtu, on dirait une sorte de prêtre, il a une grande croix pectorale, comme s'il venait prêcher", rapporte-t-il. L'homme nie formellement les faits. 

"Il ne fait aucun doute que s'il avait reconnu les faits, il n'aurait pas été condamné à la peine de mort. Mais il a une mère qui voulait absolument avoir un fils innocent. C'est une mère qui a une responsabilité psychologique colossale dans la façon dont elle l'a élevée, maternée, et empêchée de passer aux aveux", explique Gilbert Collard. 

Une erreur judiciaire ?

Jusqu’à son exécution, Ranucci clame son innocence. Mais les zones d'ombre du dossier sèment la discorde au sein de l'opinion publique. Le nom de Christian Ranucci figure même dans les noms prononcés par Robert Badinter dans son discours pour l'abolition de la peine de mort, jugeant que "trop d'interrogations se lèvent à son sujet". 

À lire aussi

Malgré la polémique, le président de la République, Valéry Giscard d’Estaing, rejette la demande de grâce des avocats de Ranucci. Aujourd'hui, beaucoup dénoncent une erreur judiciaire et évoquent la possible innocence du condamné. 

L'ancien avocat de la famille de Marie-Dolorès Rambla lui, reste convaincu de sa culpabilité, mais dénonce une erreur de justice, "dans la mesure où il n'aurait jamais dû être condamné à la peine de mort". Pour lui, ce dossier criminel a fait l'objet d'un mauvais traitement par la police.

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info