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Affaire Ismaël Abdelkader : ce que disent les expertises menées sur son squelette

PODCAST - En juillet 2012, les gendarmes d'Altkirch (Haut-Rhin) se rendent dans une maison de Pfetterhouse, village voisin. Dans le jardin de cette propriété appartenant à un gendarme retraité, ils déterrent un squelette accompagné d'une carte vitale au nom d'Ismaël Abdelkader. Cette affaire traîne depuis 18 ans.

Ismaël Abdelkader, disparu en mai 2006 et dont le corps a été retrouvé en 2012 à Pfetterhouse (Haut-Rhin).

Crédit : Myriam Abdelkader

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Cela fait 18 ans que Myriam Abdelkader attend la vérité dans l'affaire concernant la mort de son frère, Ismaël. Disparu le 6 mai 2006, ce jeune homme de 24 ans a été retrouvé mort, enterré dans le jardin d'un ancien gendarme à Pfetterhouse, un village du Haut-Rhin.

À l'époque, l'affaire est rapidement close par la justice pour cause de prescription. "Je n'ai pas compris, moi, la prescription, réagit Myriam Abdelkader dans Les Voix du crime. Je me suis dit, on découvre un corps, un cadavre en 2012, [et la juge d'instruction] nous remonte l'affaire en mai 2006. Et pour moi, la prescription, elle commençait à partir de la découverte."

En 2018, le principal mis en cause en tant que témoin assisté met fin à ses jours, emportant tous ses secrets. Selon la version qu'il avait livrée aux enquêteurs, il avait invité Ismaël à une soirée dans la maison de son grand-père à Pfetterhouse. Là-bas Ismaël aurait fait une overdose et, paniqué, il se serait débarrassé de son corps. Myriam Abdelkader n'a jamais cru à cette version. Notamment, à cause des expertises menées sur le corps d'Ismaël.

Il y a des os qui ont été énumérés, qui n'y sont pas : l'os hyoïde et certaines phalanges de la main droite

Myriam Abdelkader

Dès que la famille a pu récupérer le corps du défunt, elle a demandé un comptage des os du squelette. "Il y a des os qui ont été énumérés, qui n'y sont pas : l'os hyoïde et certaines phalanges de la main droite", explique-t-elle. "Il y avait une grande fissure au niveau du crâne." Ismaël a-t-il été frappé à la tête ? Pourquoi ne retrouve-t-on pas l'os hyoïde, situé au niveau du cou ? Ce dernier est pourtant crucial, insiste Myriam Abdelkader : "Lorsqu'effectivement on ne le retrouve pas, on pourrait penser à une strangulation."

Par ailleurs, les analyses menées sur les os mettent en évidence une couleur intrigante. "Selon les experts qui ont travaillé sur le squelette d'Ismaël, ils [les personnes qui ont enterré son corps] ont utilisé de l'acide pour fausse septique, ce qui aurait rendu les os brunâtres, dans le but de faire disparaître les odeurs et le corps", indique Myriam.

Aujourd'hui, une nouvelle instruction est en cours, ouverte grâce à l'acharnement de Myriam qui a récolté de nouveaux témoignages sur la mort de son frère. Des analyses doivent être à nouveau menées sur les scellés, et notamment les vêtements retrouvés en même temps que le corps d'Ismaël.

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