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Affaire Hocine Batouche : un appel à témoins lancé 26 ans après le meurtre du petit garçon dans le Gard

Le 23 mai, le procureur de la République d'Alès (Gard) a annoncé la diffusion d'un appel à témoins pour retrouver le meurtrier d'Hocine Batouche, retrouvé mort à 9 ans, le 10 juillet 1999.

Hocine Batouche a disparu à l'été 1999. Son corps a été retrouvé dénudé. Ce crime reste non-élucidé.

Crédit : COR / AFP

Marie Zafimehy & AFP

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Il était parti acheter un pot de confiture au supermarché. Vingt-six ans après l'enlèvement et le meurtre d'Hocine Batouche, 9 ans, la justice a lancé un appel à témoins vendredi 23 mai pour enfin "élucider ce dossier".

"Je pense à la famille, à la maman décédée. On n'a pas été en capacité d'apporter des réponses et d'élucider ce dossier. On ne baisse pas les bras", a déclaré à l'AFP le procureur d'Alès Abdelkrim Grini, confirmant une information du site Objectif Gard.

"J'imagine le calvaire d'un enfant de 9 ans enlevé et tué dans ces conditions, frappé à la tête avec un objet contondant. Nous travaillons avec détermination pour élucider ce dossier", a ajouté le magistrat, en indiquant, sans plus de détail, que l'enquête "avance".

Quelqu'un a dû voir quelque chose, doit savoir quelque chose

Abdelkrim Grini, procureur d'Alès

Les faits remontent au 10 juillet 1999. Ce jour-là, vers 15 heures, le jeune garçon était sorti de l'appartement familial pour se rendre au "Super U" situé à quelque 900 mètres pour "acheter un pot de confiture à l'abricot pour aider sa mère à pâtisser", a précisé le procureur. "La ville grouillait de monde ce jour-là. Quelqu'un a dû voir quelque chose, doit savoir quelque chose. Nous avons besoin de témoignages."

À écouter aussi

Les témoignages peuvent être adressés par téléphone au numéro vert 0800 358 335 ou par mail à l'adresse: dnpj-ocrvp-témoignages@intérieur.gouv.fr.

Le ou les auteurs de l'enlèvement et du meurtre du jeune Hocine n'ont pas pu être identifiés

Appel à témoins

Parti avec 15 francs en poche, Hocine Batouche, arrivé d'Algérie neuf mois plus tôt, en compagnie de sa mère, pour rejoindre son père, un ancien mineur à la retraite installé à Alès depuis 1947, avait effectivement acheté le pot de confiture mais n'était jamais revenu à la maison, poussant sa mère à donner l'alerte. 

Après d'importantes recherches, son corps n'avait été retrouvé qu'un mois plus tard, le 10 août 1999, au pied d'un crassier, à quelques centaines de mètres de son domicile, par des hommes de la Légion étrangère appelés en renfort. Le corps de l'enfant, dont on ne sait pas s'il a été abusé sexuellement, était uniquement revêtu d'un T-shirt.

L'enquête n'a pas permis de déterminer précisément l'itinéraire qu'il a emprunté, ni s'il est "monté dans une voiture" ou s'il est "allé rendre visite à quelqu'un". "Le ou les auteurs de l'enlèvement et du meurtre du jeune Hocine n'ont pas pu être identifiés", indique également l'appel à témoins.

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