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Piotr Pavlenski à Paris le 22 février 2020
Crédit : Martin BUREAU / AFP
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La très médiatique affaire Benjamin Griveaux, ancien candidat à la mairie de Paris contraint de jeter l’éponge à la suite de la diffusion d’une vidéo pornographique par l’artiste-activiste russe Piotr Pavlenski, avait été largement éclipsée pendant le printemps par la crise du coronavirus. Depuis le début de l’été, le dossier revient sur le devant de la scène.
D’abord, avec l’injonction faite début juillet par la juge d’instruction à Pavlenski de suivre les "soins psychiatriques" imposés par son contrôle judiciaire. Ensuite, par le refus du même Pavlenski de s’y soumettre, en dénonçant dans un mail une "situation de traitement forcé" comparable à celle de régimes totalitaires. Et, en ce lundi 10 août, avec l’annonce de sa requête en annulation de tous les actes liés à la garde à vue des 16 et 17 février.
La requête datée du 30 juillet, que RTL a pu consulter, estime que l’avocat initialement désigné par le performeur russe, l’essayiste polémique Juan Branco, a été refusé par le procureur de Paris en violation des règles de procédures. Le parquet avait en effet considéré ce jour-là qu’il y avait un potentiel "conflit d’intérêts" pour Maître Branco, sans en préciser la nature mais se référant à un avis du bâtonnier de Paris.
Mais la requête révèle que le bâtonnier Olivier Cousi, consulté par les magistrats du parquet, ne s’est en fait jamais prononcé formellement sur ce conflit d’intérêts pendant les deux jours de garde à vue. Les seuls faits avérés étaient alors les déclarations publiques de l’avocat Juan Branco qui apportait son soutien à Piotr Pavlenski et qui indiquait avoir donné quelques "conseils juridiques". Les deux hommes s’étaient rencontré le soir du 31 décembre chez une amie de Juan Branco, soirée qui s’achèvera par une bagarre pour laquelle Piotr Pavlenski a écopé au printemps d’une autre mise en examen pour "violences aggravées".
Pour Me Yassine Bouzrou, actuel avocat de l’artiste russe aux côtés de Juan Branco, "l’impossibilité pour Monsieur Pavlenski d’avoir pu entrer en contact avec l’avocat qu’il avait librement choisi constitue une violation des règles relatives au droit d’être assisté par un avocat en garde à vue". Il estime que cela a porté atteinte aux intérêts de son client qui "a été privé de la possibilité de répondre aux questions lors des auditions".
Piotr Pavlenski avait en effet opposé son droit au silence tout au long de ses interrogatoires par les policiers. Me Yassine Bouzrou demande donc à la chambre de l’instruction l’annulation de l’intégralité des actes liées à la garde à vue de son client et notamment l’interrogatoire de première comparution chez le juge.
Si la demande devait être acceptée, c’est la mise en examen de Piotr Pavlenski pour "atteinte à l’intimité de la vie privée" et "diffusion d’un enregistrement à caractère sexuel sans l’accord de la personne" qui pourrait être annulée. Et du coup, son contrôle judiciaire et l’obligation de suivi psychiatrique.
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