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Le psychanalyste Gérard Miller, en 2019.
Crédit : JOEL SAGET / AFP
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Gérard Miller a été interpellé et placé en garde à vue mardi 30 septembre dans les locaux de la direction de la police judiciaire de la préfecture de police de Paris, a appris RTL, confirmant les informations du Parisien.
Le psychanalyste de 77 ans est entendu dans le cadre d'une procédure ouverte en février 2024 par le parquet de Paris pour des faits susceptibles d'être qualifiés de viols et d'agressions sexuelles, parfois commis sur victimes mineures.
Plusieurs femmes avaient déclaré "avoir subi des gestes a minima sexués de la part de Gérard Miller entre 1995 et 2005, auxquels elles relatent ne pas avoir donné leur consentement".
Ces plaignantes, dont certaines qui étaient mineures à l'époque des faits, accusent le médiatique psychanalyste de viol et d'agression sexuelles lors de séances d'hypnose. Elles évoquent à chaque fois un scénario similaire : au gré des séances de psychanalyse du praticien, les patientes finissaient par être l'objet d'une séance d'hypnose ou de relaxation, pendant laquelle certaines assurent avoir subi un viol, d'autres une agression sexuelle.
Les plaignantes parlent d'une sorte d'état second, affirment qu'elles étaient incapables de réagir, où qu'elles seraient devenues spectatrices de ce qu'il leur arrivait. Au total, au moins une vingtaine de plaignantes ont été recensées, certaines étaient mineures à l'époque des faits.
C'est dans ce cadre, que Gérard Miller, qui reste présumé innocent, doit s’expliquer aux policiers de la brigade de protection des mineurs (BPM) de Paris, spécialisé dans les affaires graves sur mineurs. Le psychanalyste a toujours clamé "n’avoir jamais abusé sexuellement de quiconque, et ce en aucune circonstance". Il assure n'avoir "jamais pratiqué l'hypnose au sein de son cabinet".
À l'origine de l'affaire, plusieurs femmes avaient témoigné dans le magazine Elle le 31 janvier 2024, accusant pour la première fois Gérard Miller d'agressions sexuelles et de viols qui se seraient déroulées pendant des séances d'hypnose. Les faits remontent aux années 90 et 2000. Au total, une cinquantaine de femmes ont témoigné dans les colonnes de l'hebdomadaire.
Le 10 avril dernier, Alice Augustin et Cécile Ollivier, les deux journalistes à l'origine des révélations dans le magazine Elle, ont publié le livre, Anatomie d'une prédation, à l'occasion duquel elles ont rencontré de potentielles victimes du psychanalyste.
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