Affaire Gérard Miller : quel est le mode opératoire du psychanalyste décrit par les plaignantes ?

Le psychanalyste et réalisateur Gérard Miller est visé par une troisième plainte. Aude a porté plainte contre X, mardi 20 février, pour viol sur mineure auprès du procureur de la République. La jeune femme, qui rêvait de devenir psychanalyste, raconte avoir été contrainte, en 2001, à une fellation, alors qu'elle n'avait que 17 ans.

Comme elle, deux autres femmes ont dénoncé en justice les agissements de Gérard Miller. La première plainte avait été révélée par Médiapart. La seconde, une préplainte, l'a été par le magazine Elle. De nombreuses autres femmes ont accusé le psychanalyste d'agressions sexuelles ou de viols. 

Toutes décrivent le même mode opératoire. Dans chaque histoire, il y a une certaine admiration pour le médiatique Gérard Miller. Ce dernier convie d'abord sa proie à un événement mondain, comme un spectacle ou une conférence. La soirée se poursuit ensuite dans son hôtel particulier. Là encore, elles décrivent toutes la même pièce, à la décoration japonaise. Il propose alors une séance d'hypnose, au terme de laquelle il agresse ou viole les femmes.

Des récits "cohérents"

"Les récits sont cohérents. Elles sont très nombreuses", abonde Me Marie-Paule Pioli, l'avocate d'Aude. "Pourquoi mentiraient-elles ? Et quel serait leur intérêt ? C'est un parcours du combattant pour les victimes", poursuit-elle.

Gérard Miller, de son côté, conteste toujours l'ensemble des accusations portées contre lui. Il nie également avoir pratiqué l'hypnose chez lui. Il affirme avoir la conviction de n'avoir contraint personne. 

Si, pour le moment, aucune enquête n'est encore ouverte, le parquet de Paris analyse les premiers éléments portés à sa connaissance.