Affaire Francis Imbard : le meurtre du roi de la nuit parisienne pourrait-il être élucidé, plus de 20 ans après ?

PODCAST - Le 26 février 2003, Francis Imbard est assassiné d'une balle dans la tête, devant son domicile parisien. Dans "L'Heure du Crime", Julie Imbard, sa fille, revient sur la mort de son père et sur les dernières avancées de l'enquête.

Boîte de nuit (illustration).

Crédit : Hendo Wang / Unsplash

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Il y a 21 ans, Francis Imbard, patron de boîte de nuit en passe de devenir le roi de la nuit parisienne, était assassiné sur le pas de sa porte dans le XIe arrondissement de Paris, devant sa fille. Derrière lui, le tueur ne laisse aucune trace. Règlement de compte, jalousies, rivalités professionnelles, dettes d'argent… Les hypothèses sur sa mort se multiplient, mais aucune n'aboutit à une piste concrète.

Dans L'Heure du Crime consacrée à l'affaire, Julie Imbard, la fille de Francis Imbard, revient ce 26 février 2003, sur le jour de l'assassinat. "Ça ne s'oublie pas, c'est l'odeur, la vision, ça reste à vie", déplore-t-elle au micro de Jean-Alphonse Richard.

Fin 2022, près de 20 ans après les faits, l'enquête connaît un nouveau tournant. Deux hommes, suspectés dès le début de l'affaire, dont un ancien associé du défunt, sont mis en examen. Un certain Mohamed R. ainsi qu'un autre homme, Serge C. Tous deux nient leur implication dans ce meurtre.

À écouter

Francis Imbard : Qui a tué le patron de l'Enfer ?

00:38:01

Mohamed R. avait déjà été mis en examen dans cette affaire, uniquement dans un volet financier. Quelques mois avant la mort de Francis Imbard, cet associé avait fait pression pour que la victime lui cède des parts de l'établissement l'Enfer - boîte de nuit dont Francis Imbard était le propriétaire - à des sommes bien dérisoires.

La juge en charge du dossier le soupçonne d'avoir commandité le crime, sans doute pour punir la victime qui ne cédait pas à ses exigences. Le deuxième mis en examen, Serge C., est un homme de main. Lui aurait facilité l'exécution du patron de boîte. Détail troublant : son téléphone a borné près du lieu du crime le jour du drame.

Julie Imbard, convaincue de l'implication des deux suspects, déplore le temps perdu dans l'enquête. "Tout ce temps passé a été contre-productif, parce que les nouveaux juges se disaient, 'il y a tout dans le dossier, mais pourquoi ils n'ont pas été mis en examen avant ?'" Aujourd'hui, les proches de Francis Imbard attendent avec impatience l'ouverture d'un procès, dans l'espoir d'enfin rétablir la vérité sur la mort du défunt.

La rédaction vous recommande