Affaire Douguet : comment la balistique a-t-elle permis de résoudre le crime ?

PODCAST - Le 27 janvier 2018, un sexagénaire se présente à la gendarmerie de Quimper (Finistère). Il dit avoir accidentellement tiré sur sa femme, mais l'enquête et l'analyse des impacts de balles va révéler un tout autre déroulé.

Un fusil de chasse rempli de munitions (illustration).

Crédit : Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP

LES COULISSES DU CRIME - Affaire Douguet : comment la balistique a piégé le meurtrier

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Dans cet épisode, Nathalie Renoux nous emmène à Pontoise près de Paris, dans les laboratoires très secrets de la Gendarmerie Nationale à la rencontre de Jean-Baptiste Lafoix expert en balistique.

"Quand on tire avec une arme l’arme va générer une signature unique et générique sur la douille", explique Jean-Baptiste Lafoix expert en balistique à l’IRCGN. Avec une arme, ou une balle, une douille, arme, retrouvées sur une scène de crime ses équipes peuvent après analyse permettre de comprendre comment le crime s’est déroulé, à travers le nombre de tirs et les trajectoires de tirs.

Comme en janvier 2018 quand Jean-Baptiste Lafoix est appelé par le juge d’instruction du Finistère pour une affaire de féminicide. Pierre Douguet, une figure locale bien connue se livre un matin à la gendarmerie. Il affirme qu'il vient de tuer sa femme avec sa carabine 22 long rifle. Mais face aux enquêteurs, le retraité jure qu’il s’agit d’un accident.

La victime a cherché à se protéger

Jean-Baptiste Lafoix, et son équipe vont donc devoir reconstituer la scène pour comprendre ce qu'il s'est réellement passé ce matin-là. L’ancien éducateur sportif est-il bien l’auteur de ce crime ? Et si oui dit-il la vérité ?

Les conclusions de l'analyse balistique va apporter un tout autre éclairage à cette affaire. D'abord l’arme du crime est bien celle du mise en cause mais après avoir observé et remonté les trajectoires de tirs, Jean Baptiste Lafoix établit avec certitude que non seulement ce n’est pas la première fois que l'homme tire sur sa femme mais surtout il prouve aussi que la pauvre victime a cherché à se protéger.

Autant d'éléments de preuves qui permettent de dessiner le scénario du crime et de révéler que contrairement à ce que dit le mis en cause ce n’était pas un accident.

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