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Affaire des "Playboy Murders" : le cold case qui hante la police britannique

PODCAST - "L'Heure du crime" explore l'affaire des "Playboy murder". Retour sur quatre meurtres de femmes inexpliqués, à Londres, dans les années 70. Des dizaines de suspects mais aucune arrestation. Un seul meurtrier ou plusieurs ? 32 ans après les premiers meurtres, l'ADN va livrer une première réponse.

Deux hôtesses du Playboy club à New York en 1962.
Crédit : AFP
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Jean-Alphonse Richard
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Tandis que la capitale britannique rayonne avec sa musique pop et ses nuits débridées, un tueur silencieux rôde. En l’espace de quatre ans, entre 1975 et 1979, quatre femmes sont retrouvées mortes, assassinées dans des circonstances qui rappelleraient presque celles de Jack l'Éventreur, un siècle plus tôt.

La police anglaise surnomme ces crimes les "Playboy Murders", ou les meurtres du club Playboy, car la première victime était l'une des "Bunnies", ces serveuses en tenue légère et coiffées d'oreilles de lapin, emblèmes du magazine américain Playboy. Il s'agit d'Eve Stratford, 21 ans, serveuse au célèbre Playboy Club, retrouvée ligotée, violée et égorgée à son domicile. 

Quelques mois plus tard, la lycéenne Lynne Weedon, 16 ans, est attaquée alors qu’elle rentre chez elle. Elle succombe à ses blessures à l’hôpital sans avoir repris connaissance. Deux autres femmes, Elizabeth Parravincina et Lynda Farrow, sont tuées dans des conditions similaires dans les années suivantes. Mais malgré les ressemblances, les affaires ne sont pas reliées à l’époque.

Des suspects mais pas de coupable

Dans les années qui suivent, la police enquête dans toutes les directions : un journaliste, un photographe, un ancien policier au comportement suspect, un riche Libanais habitué des lieux, mais aussi "l'éventreur du Yorkshire"... Tous seront interrogés mais aucun ne sera inculpé.

En 1981, l’arrestation de Peter Sutcliffe, le tristement célèbre "Éventreur du Yorkshire", relance les spéculations. Sutcliffe a tué au moins 13 femmes dans le nord de l’Angleterre. Ses méthodes sont similaires avec égorgement et  coups portés au crâne. Il était à Londres en 1975. Mais il ne parle pas, ne confirme rien, et la police n’obtient aucune preuve directe de son implication.

L'ADN au au service de la justice

En septembre 2007, grâce aux avancées de la science et à la conservation des scellés, les enquêteurs de Scotland Yard parviennent à extraire un ADN commun. Il est retrouvé dans les affaires d’Eve et de Lynne, pourtant tuées à six mois d’intervalle, dans des quartiers différents, et selon des méthodes distinctes. Les deux dossiers, longtemps traités séparément, sont désormais formellement liés. Un seul et même homme a violé et tué les deux jeunes femmes.

Pour les enquêteurs, les meurtres d’Elizabeth Parravincina en 1977 et de Lynda Farrow en 1979 présentent des similitudes troublantes avec les deux premières victimes. Mais aucune trace ADN exploitable n’a été retrouvée sur ces deux scènes de crime. Les policiers estiment néanmoins qu’il pourrait s’agir de la même main, au vu des lieux, des profils de victimes et de la violence des attaques.

Mais si l’identité génétique du tueur est désormais connue, elle ne correspond à aucun profil dans les bases de données criminelles britanniques ou européennes. L’homme n’a jamais été arrêté, ni fiché pour un autre crime. Il s’est littéralement évaporé après 1975. 

50 ans plus tard, l'enquête continue

Cependant, il existe un espoir pour faire avancer l'enquête : c'est l'ADN de parentèle. "Dans les bases de données nationales, même les arrestations mineures sont enregistrées. Ce que les enquêteurs espèrent, c'est qu'un membre de la famille du meurtrier soit fiché. Étant donné qu'ils partagent une partie de leur matériel génétique, ils pourraient ainsi remonter jusqu'au meurtrier", explique Gina Ranalli, présidente de BlackTrack, une application dédiée aux affaires non résolues partout dans le monde.

Le mercredi 25 mars 2015, à l'occasion des quarante ans des décès d'Eve Stratford et Lynne Weedon, la police lance un appel à témoins. 50 ans après le premier crime, l'affaire est toujours ouverte : "Je sais qu'il y a un an et demi, ils continuaient d'éliminer des suspects grâce à l'ADN, notamment un homme qui vivait en Thaïlande et qui était soupçonné d'être le tueur, mais l'ADN a prouvé que ce n'était pas lui", détaille Marcel Theroux, journaliste, au micro de L'Heure du crime pour RTL.

À ce jour, l’identité du tueur demeure inconnue, mais son profil génétique est là, prêt à parler... le jour où il rencontrera enfin son double dans une base de données.

Les invités de "L'Heure du crime"

- Gina Ranalli, cofondatrice et présidente de l’application BlackTrack : une application dédiée aux affaires non résolues partout dans le monde. Elle a travaillé sur ces meurtres. 

- Marcel Theroux, auteur, journaliste et réalisateur du documentaire The Bunny Girl Murder, qui retrace ces 4 meurtres. 

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