En avril 1991, le procès "des paras tueurs" crée la stupeur. Devant les jurés, quatre jeunes parachutistes et déserteurs du camp militaire de Toulouse-Francazal, se tiennent debout. Les accusés ont moins de 20 ans, mais ont déjà commis le pire : le viol et le meurtre d'une femme et de deux jeunes filles, ainsi que celui d'un garde-chasse. Des faits survenus deux ans plus tôt, entre le 30 mai et le 18 juillet 1989.
Dans L'Heure du Crime dédiée à cette affaire, Me Georges Catala, avocat de la famille d'une des victimes, revient sur ce procès qui a marqué sa carrière et notamment sur le profil des meurtriers. "On s'attendait à voir des monstres parce que ce qu'ils avaient fait était monstrueux. Et on a vu arriver de jeunes garçons (...) donc, on s'interrogeait sur le fait de savoir comment de si jeunes gens avaient pu commettre de telles monstruosités."
"Et la vérité, nous l'avons trouvée dans le déroulement psychologique des choses, où l'un d'entre eux n'a pas hésité à dire très fort. 'Si j'avais su que je risquais 20 ans pour tirer un coup, je serais allé au but'", poursuit l'avocat. Devant les journalistes, les avocats et le public, les accusés racontent avec une légèreté déconcertante les tortures infligées à leurs victimes. Les récits des accusés choquent.
"Ce qui avait traumatisé l'opinion publique, c'est qu'il est apparu assez rapidement que ces jeunes garçons racontaient leur périple, finalement, comme ils auraient raconté une partie de foot. Et ça a ajouté au drame", se rémémore Me Catala. Les interrogations autour de ces jeunes adultes émergent. Comment ont-ils pu se livrer, ensemble, à des actes d'une telle barbarie ?
Pour l'avocat, ces faits s'expliquent, à la fois, par un "phénomène d'entraînement" mais aussi par un "phénomène d'abdication individuelle". "C'est-à-dire que chaque individu dissolvait sa personnalité dans le groupe", explique-t-il au micro de Jacques Pradel.
Lors des audiences, la question de la santé mentale est au cœur du débat. Et là aussi, le constat est glaçant. "Ces jeunes gens avaient leurs casseroles et leurs handicaps sociaux, c'est évident. (...) Mais les psychiatres ont considéré que ces jeunes gens étaient parfaitement normaux (...) Ils étaient responsables de leurs actes." Devant de telles expertises, la cour d'assises de Toulouse ne retient aucune circonstance atténuante, condamnant les quatre accusés à des peines allant de 13 ans de prison, à la perpétuité.
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