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Affaire Bernard Rouhalde : comment Christiane Seguin, institutrice retraitée, est devenue complice de cet assassin
PODCAST - Il y a plus de 25 ans, Christiane Seguin comparaissait devant les assises pour complicité d'assassinat. Elle avait notamment accompagné le commando de tueurs dans l'exécution d'une mère de famille.
En 1991, Françoise Ferreyrolles, est assassinée par un commando de tueurs italiens chez elle, à Clermont-Ferrand. Derrière la mort de cette femme sans histoire, se cache la terrible vengeance de Bernard Rouhalde, son ex-mari. Un dentiste qui n'a pas accepté la prestation compensatoire demandée par son ex-épouse à la suite de leur divorce.
Pour mener à bien ce plan machiavélique, Bernard Rouhalde met une de ses proches amies dans la confidence. Une certaine Christiane Seguin, ancienne institutrice. Pour l'aider, cette veuve d'une soixantaine d'années accepte d'héberger les tueurs professionnels recrutés par le dentiste, la veille de l'assassinat.
Pire encore, le jour du meurtre, c'est elle-même qui conduit le commando au domicile de la victime, avant de leur remettre une enveloppe chargée de billets. Rapidement interpellée, Christiane Seguin sème le doute chez les enquêteurs. De sexagénaire au train de vie tranquille à complice d'un meurtre macabre… Comment cette "mamie gâteau" s'est-elle retrouvée au cœur d'un crime sanglant ?
À écouter
Dans L'Heure du Crime dédiée à cette affaire, François de Naeyer, juge d’instruction dans ce dossier criminel et vice-président au tribunal de Clermont-Ferrand, revient sur les raisons de son implication.
"C'est une grande amie de Monsieur Rouhalde qui voue une admiration sans bornes au docteur. On s'est même posé la question avec les enquêteurs de savoir si elle n'en était pas secrètement amoureuse. Mais enfin, on peut dire qu'elle est corps et âme dévouée à cet homme", explique le magistrat.
Jugée devant les assises, Christiane Seguin affirme n'avoir jamais fait le lien entre les tueurs et l'assassinat. "Elle raconte qu'elle ne pensait pas un seul instant qu'ils allaient commettre un crime", poursuit François de Naeyer. Une version peu convaincante pour la justice, qui la condamne à 16 ans de réclusion pour complicité d'assassinat. Libérée en 2007, Christiane Seguin décède quelques mois plus tard, dans le plus grand des silences.
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