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Affaire de l'étrangleur de Boston : y avait-il plusieurs tueurs ?

"L'Heure du Crime" revient sur l'affaire de l'étrangleur de Boston. Entre 1962 et 1964, 13 femmes ont été tuées à Boston, souvent étouffées avec des bas nylon.

L'étrangleur de Boston, Albert Desalvo, en 1967
Crédit : UPI-AFP ARCHIVES / AFP
L'ENQUÊTE - Albert DeSalvo : est-il l'étrangleur de Boston ?
00:14:51
L'INTÉGRALE - Albert DeSalvo : l'étrangleur de Boston
00:44:39
Jean-Alphonse Richard
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Au milieu des années 60, 13 femmes qui semblent avoir été choisies au hasard, jeunes ou âgées, blondes ou brunes, blanches ou noires, toujours seules, sont retrouvées étouffées, le plus souvent avec des bas nylon. Le principal suspect s'appelle Albert DeSalvo, un nom qui n'est pas spontanément cité quand on évoque les tueurs en série. On le connait davantage sous son surnom : "l'étrangleur de Boston".

La police va avoir bien du mal à suivre le parcours de ce criminel de l'ombre qui peut frapper dans n'importe quel quartier ou banlieue de cette grande ville de la côte Est.

Invisible, insaisissable, il entre sans effraction chez ses victimes. Au point que la police va longtemps se demander s'il n' y aurait pas plusieurs tueurs. De 1962 à 1964, 13 femmes sont victimes de l'étrangleur, la dernière étant Mary Sullivan, âgée de 19 ans. 

Les policiers pensent désormais que l'étrangleur de Boston n'est pas un seul et même homme. Les détails divulgués dans la presse ont pu inspirer d'autres meurtriers, des "copycats". En deux ans et demi d'investigations, 3.000 personnes sont interrogées et 400 suspects possibles listés... Les autorités sont tellement perdues qu'elles font même appel à un médium.

Albert DeSalvo avoue les crimes

Après une plainte pour agression sexuelle déposée en octobre 1964, la police arrête un plombier de 33 ans, Albert DeSalvo. Déjà condamné pour viols et cambriolages, il se vante, au tribunal, d'avoir attaqué 12 femmes. Incarcéré à la prison de Bridgewater dans l'attente de son procès, DeSalvo se révèle comme un détenu instable. Il se confie à un psychiatre et lui assure avoir tué les 13 femmes de Boston, tout en donnant de nombreux détails.

DeSalvo sera finalement condamné à la prison à perpétuité, où il mourra le 25 novembre 1973, tué à coups de couteau par un codétenu. Mais, 51 ans après le premier crime, une expertise ADN va tout changer.

On trouve l'ADN de DeSalvo, mais est-ce que ça veut dire que DeSalvo a tué Mary Sullivan ?

Stéphane Berthomet, ancien policier et créateur de podcasts

Quarante ans après la mort d'Albert DeSalvo, la police de Boston fait une annonce explosive. Les enquêteurs ont exhumé des scellés du dossier de l'étrangleur pour les soumettre à un test ADN. Une couverture marron, tachée de sperme, a traversé le temps. Elle se trouvait près du corps de Mary Sullivan. Une trace ADN est retrouvée, elle appartient à Albert DeSalvo. La police se félicite alors d'avoir résolu le mystère. 

"On trouve un ADN qui correspond à de DeSalvo, mais est-ce que ça veut dire que DeSalvo a tué Mary Sullivan ? Ce n'est pas sûr", défend Stéphane Berthomet, ancien policier et créateur de podcasts dans L'Heure du crime. "Ce n'est parce qu'il se trouvait sur la scène de crime, que ça fait de lui le meurtrier".

La piste des différents tueurs refait surface

Des experts et  des policiers continuent d'assurer qu'il y a plusieurs étrangleurs de Boston. L'ancien profiler du FBI, Robert Ressler, indique que les crimes diffèrent souvent les uns des autres.

"Il est inconcevable qu'il aient été commis par un seul et même individu", affirme t-il. Susan Kelly, une documentaliste qui a beaucoup travaillé sur le dossier, affirme elle aussi que "les meurtres ont été commis par plusieurs hommes".

On peut envisager qu'il y avait plusieurs criminels qui agissaient de concert

Stéphane Berthomet, ancien policier et créateur de podcasts

"Ça demande quand même une sacrée conjonction d'éléments et de temps pour que ce gars, qui est un pervers sexuel, découvre une scène de crime avant que la police elle-même ne la découvre", nuance Stéphane Berthomet sur l'hypothèse d'un voyeur, qui viendrait "hanter" les scènes de crime. "On peut envisager qu'il y avait plusieurs criminels qui agissaient de concert, ce n'est pas exclu", ajoute-t-il.

Deux semaines avant sa mort Albert DeSalvo avait écrit à sa famille pour leur indiquer qu'il revenait sur ses déclarations et qu'il n'était pas l'étrangleur de Boston. Il avait raconté tout ça à la demande de son avocat, mais il promettait de nouvelles révélations.

Les invités de "L'Heure du Crime"

- Casey Sherman, journaliste américain et auteur du livre A Rose for Mary : The Hunt of the Real Boston Strangler, publié aux éditions Northeastern Univerty Press. La dernière victime Mary Sullivan était sa tante.

- Stéphane Berthomet, ancien policier et créateur de podcasts.

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