Des conclusions sans équivoques. Dans son réquisitoire définitif rendu ce vendredi 20 décembre, le procureur de la République de Vesoul, Emmanuel Dupic, estime que le "caractère volontaire des coups portés" sur Alexia Daval "et l’étranglement de cette dernière pour entraîner sa mort" est "en dehors de toute situation de légitime défense".
Le tout inscrit dans un "scénario machiavélique", selon le parquetier. Un contexte suffisamment grave pour les parents de la victime qui demandent, par l’intermédiaire de leur nouvel avocat Me Gilles-Jean Portejoie, que Jonathann Daval soit également jugé pour "modification d’une scène de crime" et "atteinte à l’intégrité d’un cadavre", rapporte le journal Le Parisien.
"Il est parfaitement anormal que la partie civile doive pallier les carences de l’accusation qui n’a pas tiré les conséquences des aveux de Jonathann Daval", déclare l’avocat qui pointe également des "qualifications incontestables portant sur un élément fondamental du dossier".
Quant à Me Randall Schwerdorffer, avocat de la défense, ces charges supplémentaires représentent une "surenchère" des parents d'Alexia Daval. "La famille dit vouloir la vérité, mais semble vouloir aujourd'hui incarner l'accusation", déclare-t-il.
À ce jour, Jonathann Daval encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de sa compagne, dont le corps a été retrouvé calciné le 30 octobre 2017 à Gray-la-Ville (Haute-Saône).
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