40 nouvelles plaintes seront déposées dans l'affaire des violences de Notre-Dame de Bétharram, ce jeudi 27 février. Cela porte à 152 le nombre de plaintes d'anciens élèves dénonçant des violences physiques ou sexuelles au sein de ce collège lycée catholique de la région de Pau. Ce jeudi, le procureur reçoit également collectif des victimes, trois nouveaux prêtres sont cités dans ces plaintes.
Alors que l'affaire a un retentissement politique depuis que Mediapart a affirmé que François Bayrou était au courant, dès les années 90, le Premier ministre conteste farouchement cette mise en cause, alimentée notamment par une ancienne professeure, Françoise Gullung, qui est entrée à Bétharram en 1994.
Françoise avait 47 ans quand on lui a proposé un poste au sein de l'établissement. "On n'avait aucun doute sur le fait que les enfants y étaient maltraités", assure-t-elle au micro de RTL. 15 jours après son arrivée, alors qu'elle se perd dans un couloir, elle entend un élève se faire violemment frapper. Arrive dans ce même couloir, Elisabeth Bayrou.
"On entendait les coups et on entendait l'enfant crier grâce, nous raconte l'ex-enseignante. Et je lui dis : 'mais qu'est-ce qu'on peut faire ?' Et elle m'a répondu quelque chose comme : 'ces enfants, on ne peut rien en tirer'. Ça ne s'est arrêté là. Le simple fait qu'elle, qui est de la maison, réagisse comme ça, c'était une façon de me dire 'ne t'en mêles pas'.''
Françoise assure avoir tout fait pour donner l'alerte. "J'ai très vite écrit à M. Bayrou, qui ne m'a pas répondu, affirme-t-elle. J'ai très vite écrit à la direction diocésaine. On m'a convoquée". On lui répond qu'elle exagère. Réponse identique de François Bayrou croisé un peu plus tard. Aujourd'hui, le Premier ministre nie farouchement tout contact avec Françoise Gullung.
Pour elle, tout s'est compliqué en 1996. "On me fait comprendre qu'il faut que je demande ma mutation, raconte-t-elle. Je commence à avoir des appels téléphoniques agressifs : 'si on passe devant chez toi, on va te casser la gueule'." Elle a ensuite été transférée dans un autre établissement. Ça aurait dû sortir il y a 30 ans, déplore-t-elle. Ceci étant que ça sort maintenant, c'est bien. Si en plus, la conséquence, c'est qu'on fait en sorte qu'il n'y ait plus de Bétharram.
François Bayrou dénonce un mécanisme du scandale. "Ces protagonistes, je ne les connais pas, ma femme non plus", affirme-t-il, ajoutant qu'il n'y avait "pas plus infamant que de viser la famille de quelqu'un pour l'atteindre politiquement".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte