Affaire Bétharram : "Je n'étais pas au courant", martèle Bayrou aux côtés des victimes

Pendant plusieurs heures, samedi 15 février, François Bayrou s'est entretenu avec le collectif des victimes des violences et agressions sexuelles au collège-lycée de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques). Devant les caméras, à la sortie de cette rencontre, le Premier ministre a dénoncé des "agressions sexuelles abominables".

Le chef du gouvernement a réaffirmé qu'il "n'était pas au courant" de cette affaire. Mis en cause cette semaine à l'Assemblée nationale, notamment par La France insoumise, a répété qu'il avait "fait tout" ce qu'il "devait faire" quand il était ministre de l'Éducation nationale en 1996 : "Quand j'ai appris la première plainte pour une claque, j'ai fait organiser une inspection générale de l'établissement (...) qui est allée à son terme".

Par ailleurs François Bayrou a indiqué qu'il allait va demander "des moyens supplémentaires pour que les plaintes soient examinées" et notamment des magistrats pour aller "au bout du travail" d'enquête sur Bétharram. Il a également souhaité "examiner" la prise en charge des victimes de violences sexuelles même sans "condamnation pénale".

Le lanceur d'alerte Alain Esquerre, sur RTL avait indiqué ce samedi matin qu'il allait "y avoir de nouvelles victimes". Pour ce dernier, "les services de l'État ont parfois dysfonctionné", a-t-il dénoncé, en présence Premier ministre après la rencontre avec ce dernier. Le parquet de Pau enquête sur plus d'une centaine de plaintes pour agressions physiques et sexuelles dans l'établissement. À l'issue de la rencontre, Alain Esquerre a évoqué un "jour historique" et "une immense victoire".

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