Jeudi 5 octobre, le tribunal de Rennes a condamné la mère de l'adolescent de 15 ans, caché depuis sa naissance, à deux ans de prison avec sursis et retrait définitif de l'autorité parentale. L'enfant n'était ni suivi médicalement, ni scolarisé et accusait un retard de croissance, selon les médecins. Il vivait reclus avec sa mère depuis sa naissance. La femme, appelée Stéphanie, est une artiste-peintre âgée de 50 ans issue d'un milieu aisé du nord de la France.
Poursuivie pour "soustraction par un parent à ses obligations légales" et pour "privation de soins ou d'aliments par ascendant" à la suite d'un signalement des urgences pédiatriques du CHU de Rennes en juillet 2022, elle encourait une peine maximale de sept ans de prison et 100.000 euros d'amende. Lors de son passage à l'hôpital, le garçon pesait 27 kilos à 14 ans. Il a été placé en foyer depuis ce passage aux urgences.
L'audience s'est déroulée à huis clos à la demande du parquet, qui a mis en avant la volonté de ne pas "porter atteinte à la dignité et l'intimité de l'enfant". Avant de prononcer le huis clos, la présidente du tribunal judiciaire de Rennes avait indiqué que la privation de soins portait notamment sur le fait que l'enfant, depuis sa naissance en 2008, n'avait pas eu "de suivi médical régulier et d'alimentation adaptée", ce qui aurait abouti à "un retard de croissance, des examens sanguins anormaux et la non-détection de problèmes ophtalmologiques".
Né d'un père inconnu quand sa mère séjournait aux Philippines, l'enfant était élevé seul par celle-ci. La femme, qui dément tout mauvais traitement, avait témoigné en mai auprès de RTL pour se défendre. Elle a manifesté son incompréhension devant les journalistes : "Si vous êtes une mère allaitante, faites attention, on va vous retirer votre enfant !", sans préciser davantage sa pensée. Son avocat, Me Emmanuel Ludot, a indiqué son intention de faire appel de la condamnation.
Ce dossier "n'a rien à faire devant une juridiction pénale. Pour avoir maltraitance, il faut prouver qu'on voulait faire mal. Cette mère s'est entièrement consacrée à son fils, il y a un trop-plein d'amour. C'est tout le contraire", avait-il dit après les réquisitions du ministère public. Dans ses déclarations aux journalistes, la mère de l'adolescent a affirmé avoir assuré l'éducation de son fils à domicile par ses propres moyens, "de manière autonome", notamment via des musées, bibliothèques et expositions.
"Il n'avait pas de carence, il mangeait à sa faim, c'est juste sa morphologie", a-t-elle dit en marge de l'audience, assurant que son fils "a un très bon rapport IMC (indice de masse corporelle)". Son avocat avait précisé que l'enfant faisait "33 kg pour 1,47 m" au moment de son placement dans un foyer, ce qui donne un IMC de 15,3, équivalent à une situation de dénutrition.
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