"Un seul pépin en deux mois" : Trump sur la défensive après la faille de sécurité

Mardi 25 mars, des proches conseillers du président républicain Donald Trump ont été auditionnés par des sénateurs démocrates devant la commission du Sénat sur le renseignement, au lendemain du scandale qui a ébranlé les services de renseignements américains.

En effet, un journaliste de The Atlantic, Jeffrey Goldberg, a révélé avoir été invité par erreur dans une discussion sur la messagerie Signal qui portait sur des plans militaires avec de hauts responsables de l’administration Trump.

La directrice nationale du renseignement, Tulsi Gabbard, a notamment fait face au sénateur de Virginie, Mark Warne, qui l’a interrogée sur la défaillance. "Vous êtes la responsable sécuritaire", a affirmé ce dernier. "Avez-vous contacté le ministre de la Défense après le partage de ces plans militaires pour dire : ‘Nous devrions le faire dans un dispositif sécurisé’ ?", a-t-il demandé. "Il n’y avait pas d’informations classifiées partagées", a-t-elle répondu.

Le patron de la CIA, John Ratcliffe, a quant à lui admis avoir participé à cette boucle de messages. Mais il a toutefois défendu un usage "autorisé et légal" de cette application. 

"Il fait de son mieux"

Pour sa part, Donald Trump a estimé lors d’un appel téléphonique avec la chaîne NBC qu’il s’agissait du "seul pépin en deux mois, et au bout du compte sans gravité", avant de qualifier le journaliste Jeffrey Goldberg, qui est au coeur du scandale, de "tordu".

Évoquant son conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz, le locataire de la Maison Blanche a pris sa défense lors d’une conférence de presse, indiquant qu’ "il fait de son mieux" et que "c’est un homme très bien" qui n’a pas à s’excuser. Trump a toutefois concédé que son conseiller allait "probablement" s’abstenir d’utiliser à nouveau la messagerie privée Signal "dans l’immédiat".