Après l'euphorie de la libération de Kherson, l'heure est au bilan pour l'Ukraine. Et il n'est pas bon selon le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
"Les corps des tués sont retrouvés : ceux de civils et de militaires. Dans la région de Kherson, l'armée russe a laissé derrière elle les mêmes atrocités que dans d'autres régions de notre pays, où elle a pu entrer", a déclaré Volodymyr Zelensky, annonçant que 400 "crimes de guerre" russes ont été documentés, sans préciser s'ils concernaient uniquement la région de Kherson.
Dans la ville, nombre d'habitants de la ville se plaignent que les forces russes, qui ont achevé d'évacuer la ville vendredi après huit mois de présence, y ont semé la désolation. Selon les journalistes de l'AFP présents sur place, dans la ville on pouvait apercevoir des véhicules militaires détruits, des bâtiments mutilés, et sentir une odeur de bois brûlé.
Dans Kherson, les Russes "ont tout pris avec eux. Ils ont dévalisé les magasins", dit une vendeuse de 30 ans, Viktoria Dybovska. "Ils ont coupé [l'électricité] il y a trois ou quatre jours, juste au moment où ils commençaient à partir. Ils se sont tout bonnement volatilisés en une nuit", ajoute Antonina Vyssotchenko, 29 ans.
Après les revers militaires successifs de l'armée russe depuis l'été, le retrait russe de Kherson est une humiliation d'autant plus grande pour le Kremlin que la région de cette grande ville est l'une des quatre annexées par la Russie en violation du droit international à la suite de son invasion de l'Ukraine, le 24 février.
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