Le 15 janvier 2025, dans le discours d'adieu de son mandat, Joe Biden a privilégié une approche sobre, mais a exprimé son inquiétude de voir l'Amérique tomber aux mains d'une "oligarchie". C'est avec ce terme bien spécifique qu'il a souligné, sans le nommer, Donald Trump, son successeur ainsi que nombre de multimilliardaires désormais rangés derrière lui.
Le démocrate de 82 ans a déploré que cette "oligarchie prenait forme en Amérique" et qu'elle "menaçait concrètement notre démocratie tout entière, nos droits et libertés élémentaires". Si beaucoup de dirigeants actuels sont accusés de constituer un pouvoir dit oligarchique, les mots du président sortant font écho à un contexte politique particulier.
Le dictionnaire Larousse définit une oligarchie comme un "régime politique où l'autorité est entre les mains de quelques personnes ou familles puissantes". Ce terme est assimilé par Joe Biden à l'administration présidentielle composée par Donald Trump.
Celle-ci est par ailleurs la plus riche de l'histoire avec au moins treize milliardaires prêts à occuper des postes gouvernementaux. La valeur nette combinée des membres les plus riches du gouvernement de Trump, constituée fin 2024, pourrait dépasser les 460 milliards de dollars.
Dans son discours d'adieu, Joe Biden désigne d'ailleurs les prochains membres du gouvernement de son successeur comme une "dangereuse concentration du pouvoir aux mains de très peu de personnes ultra-riches" pouvant apporter des "conséquences dangereuses si leur pouvoir est laissé sans limites".
Les GAFAM et d'autres figures mondiales de la tech sont aussi critiquées par le président sortant dans sa prise de parole finale. "Les Américains sont ensevelis sous une avalanche de désinformation qui permet l'abus de pouvoir", estimait-il, en appelant à faire "rendre des comptes" aux réseaux sociaux et à mettre en place des "garde-fous" sur l'intelligence artificielle.
Plusieurs propriétaires de réseaux sociaux soutiennent directement Donald Trump, à commencer par le milliardaire et propriétaire de X, Elon Musk, ayant appuyé le leadeur républicain dans sa campagne électorale. Sa nomination à la tête d'un ministère de l'efficacité gouvernementale renforce d'ailleurs son implication dans la politique américaine. Sa gestion du réseau X aura aussi favorisé cette victoire.
Suivant la même logique, le groupe Meta (Facebook, WhatsApp, Instagram), va prochainement supprimer son programme de fact-checking aux États-Unis sur le même modèle que X quelques années plus tôt. Cette décision, s'opposant à lutter contre la désinformation, pourra, selon le propriétaire de Meta, Mark Zuckerberg, "mettre fin à un certain nombre de limites concernant des sujets, tels que l'immigration et le genre, qui ne sont plus dans les discours dominants". Cette stratégie s'aligne aussi sur les idées du président Trump à quelques jours de son investiture le lundi 20 janvier 2025.
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