Nouveau coup de théâtre à un mois de l'élection présidentielle, le candidat sortant Donald Trump vient d'être testé positif au coronavirus. Une triste ironie du sort lorsque l'on sait qu'il y a quatre ans jour pour jour, il se moquait d'Hillary Clinton qui avait contracté une pneumonie avant l'élection de 2016.
Pour Jean-Claude Beaujour, avocat et vice-président du cercle de réflexion France-Amériques, "ce qui est important dans cette histoire, c'est que le président sortant se voit réduit dans sa capacité à faire campagne, alors même que ce sont sur les 4-5 dernières semaines que les candidats ajustent leurs déplacements. On sait qu'il a besoin de remporter la Floride, il a été obligé d'annuler son déplacement en Floride", souligne Jean-Claude Beaujour.
Cette contamination au coronavirus intervient alors qu'il reste encore deux débats entre Trump et Biden dans la course à la Maison Blanche. "Le fait pour Donald Trump de ne pas être en mesure d'assurer la contradiction à Joe Biden sur ces deux derniers débats, pourrait donner le sentiment qu'il est affaibli, et ça, ça aurait un impact sur son électorat", explique le vice-président du cercle de réflexion France-Amérique, qui précise que "les plus grosses conséquences pour lui, c'est sur sa campagne immédiate, pas sur sa capacité à assurer ses fonctions de responsabilités".
Le commandant en chef ne peut pas être affaibli
Jean-Claude Beaujour - avocat et vice-président du cercle de réflexion France-Amériques.
"Le président, pour les Américains, doit être le commandant en chef. Et le commandant en chef ne peut pas être affaibli, c'est le chef de l'armée, c'est celui qui fait la guerre en quelques sortes et donc affaibli ça donnerait une mauvaise image du président sortant", insiste Jean-Claude Beaujour.
Et dans le cas où cela tournerait mal pour Donald Trump, le président américain étant âgé et en surpoids, "rien n'est prévu sur l'incapacité en tant que telle sur un candidat (...) ce que prévoit la constitution américaine, c'est que si un candidat est empêché à une date proche de l'élection, c'est le comité du parti qui se réunit pour pouvoir désigner le candidat en titre", précise l'avocat.
Ce dernier explique que "l'élection pourrait être repoussée par une loi du Sénat, ça fait partie des hypothèses, mais la première des hypothèses, c'est que parti concerné se réunit et son comité national désigne le candidat qui pourrait succéder au candidat empêché".
"Quelles que soient les conséquences, le risque avec cette situation, c'est qu'on voit bien que la Covid vient véritablement perturber la campagne et on pourrait très bien voir le candidat battu, s'il est battu trop justement, avoir premièrement une procédure judiciaire en contestation de l'élection et deuxièmement la partie américaine qui a perdu, pourrait avoir le sentiment qu'on lui a volé l'élection et donc pourrait avoir une sorte de combat en illégitimité du candidat élu pour une Amérique qui est déjà divisée", a conclu Jean-Claude Beaujour.
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