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Trump, Bolsonaro, Xi… Ce qu’il faut retenir des discours à l’ONU

ÉCLAIRAGE - Donald Trump a vivement attaqué la Chine mardi à l'Assemblée générale de l'ONU, illustrant le risque de "nouvelle guerre froide" qui menace la planète en pleine pandémie. Le discours d'Emmanuel Macron est attendu en début de soirée.

Le discours de Donald Trump retransmis aux Nations Unies, le 22 septembre 2020
Le discours de Donald Trump retransmis aux Nations Unies, le 22 septembre 2020
Crédit : Rick BAJORNAS / UNITED NATIONS / AFP
Thomas Pierre & AFP

Covid-19 oblige, l'Assemblée générale des Nations Unies qui se déroulait mardi 22 septembre à New York, à l'occasion de ses 75 ans, était virtuelle. Les principaux dirigeants de la planète avaient donc envoyé une vidéo pré-enregistrée afin d'y prononcer leurs discours et, pour certains, d'y régler leur compte à distance.

En préambule, le chef de l'ONU, Antonio Guterres a appelé le monde à faire front commun face à la pandémie, tout en dénonçant une "nouvelle guerre froide" sino-américaine. "C'est une direction très dangereuse", a-t-il mis en garde. "Notre monde ne supportera pas un avenir dans lequel les deux plus grandes économies diviseraient la planète de part et d'autre d'une grande fracture", a-t-il souligné.

Antonio Guterres a également rappelé avoir demandé dès mars une cessation des hostilités pour faciliter la lutte contre la Covid-19. "L'heure est venue de donner ensemble une nouvelle impulsion à la paix et à la réconciliation. J'appelle la communauté internationale à redoubler d'efforts, sous la conduite du Conseil de sécurité, pour parvenir à un cessez-le-feu mondial d'ici à la fin de l'année". 

Trump charge la Chine

Mais dans les faits, cet appel ne semble pas avoir été entendu. Donald Trump n'a pas manqué d'imputer la responsabilité de l'épidémie à Pékindans une allocution à charge, où le président américain s'est rapidement confondu avec le candidat républicain en lice pour sa réélection. 

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"Les Nations unies doivent tenir la Chine pour responsable de ses actes" au début du Covid-19 et pour avoir "lâché cette plaie à travers le monde", a lancé le président des Etats-Unis au sujet du Covid-19. Qualifiant une nouvelle fois le coronavirus de "virus chinois", une formule qui suscite l'ire de Pékin, il a accusé les autorités chinoises d'avoir, au début de l'épidémie, autorisé "les avions à quitter la Chine et infecter le monde".

Le milliardaire républicain, dont la gestion du Covid-19 est très contestée et semble plomber ses chances à la présidentielle du 3 novembre, a promis de "distribuer un vaccin", "vaincre le virus", et "mettre fin à la pandémie" pour entrer "dans une nouvelle ère inédite de prospérité, de coopération et de paix. Au passage, il a vanté ses talents de "faiseur de paix", une semaine après la signature à la Maison Blanche d'accords entre Israël et deux pays arabes du Golfe, les Emirats arabes unis et Bahreïn.

La Chine rejette "toute politisation" du covid-19

Du côté de la Chine, après une réponse de l'ambassadeur à l'ONU Zhang Jun, rejetant en bloc les critiques américaines ("ces accusations sont complètement infondées"), Xi Jinping, qui s'exprimait devant une fresque de la Grande Muraille, a nié avoir tardé à avertir le monde de l'imminence du danger. 

"Face au virus, nous devons renforcer la solidarité et surmonter cela ensemble. Toute tentative de politiser ce problème, toute stigmatisation, doit être rejetée", a insisté le président chinois, qui a longuement défendu les vertus du multilatéralisme. "La Covid-19 nous rappelle que nous vivons dans un village interconnecté et global aux enjeux communs". 

"Soyons clairs, le monde ne retournera jamais à l'isolement", a-t-il encore indiqué. Sans citer les Etats-Unis, il a également mis en garde contre "le piège d'un choc des civilisations", avant d'assurer que "la Chine n'a pas l'intention d'entrer dans une guerre froide".

Bolsonaro : une "désinformation" sur l'Amazonie

Quelques instants auparavant, le président brésilien Jair Bolsonaro avait également profité de la tribune de l'Organisation des Nations Unies pour régler ses comptes avec ses détracteurs étrangers, au sujet de l'Amazonie. Selon le dirigeant d’extrême-droite, son pays est "victime d'une des campagnes de désinformation les plus brutales sur l'Amazonie et le Pantanal", où des incendies font rage actuellement.

"Tout le monde sait que l'Amazonie brésilienne est très riche. Cela explique le soutien d'institutions internationales à cette campagne aux intérêts douteux, avec le concours d'associations brésiliennes profiteuses, antipatriotiques, ayant pour objectif de faire du tort au Brésil", a-t-il ajouté dans ce discours enregistré. 

Jair Bolsonaro, qui a récemment qualifié les ONG écologistes de "cancer", faisait notamment allusion à la campagne baptisée "Defundbolsonaro.org", lancée au début du mois par plusieurs ONG, appelant à faire dépendre tout investissement au Brésil d'engagements fermes pour la préservation de l'Amazonie.

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