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Les USA ont mis la pression sur le conseil de l'ONU pour les convaincre d'approuver le plan de paix pour Gaza
Crédit : Andrew Harnik / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP
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Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté ce lundi 17 novembre en faveur du plan de paix de Donald Trump à Gaza, prévoyant notamment le déploiement d’une force internationale, sous la pression des États-Unis qui mettaient en garde contre le risque d’une reprise de la guerre. Treize membres se sont prononcés pour, tandis que la Russie et la Chine se sont abstenues.
L’ambassadeur américain Mike Waltz a qualifié le texte d’“historique et constructif”. La résolution, remaniée à plusieurs reprises au fil de négociations sensibles, “endosse” le plan ayant permis l’instauration, le 10 octobre, d’un cessez-le-feu fragile entre Israël et la bande de Gaza.
Le texte “autorise” la création d’une “force de stabilisation internationale” (ISF) chargée d’appuyer la sécurisation des frontières en coopération avec Israël et l’Égypte, d’assurer la démilitarisation de Gaza, le désarmement “des groupes armés non étatiques”, la protection des civils et la formation d’une police palestinienne. Sa composition n’est pas précisée.
La résolution, soutenue par l’Autorité palestinienne, confie également à un “Comité de la paix” un mandat transitoire jusqu’au 31 décembre 2027. Ce comité, présidé selon le plan annexé par Donald Trump, doit superviser la gouvernance de Gaza jusqu’à la réforme de l’Autorité palestinienne.
Contrairement aux premières versions, le texte mentionne la possibilité d’un État palestinien. Après la réforme institutionnelle et la reconstruction de Gaza, “les conditions pourraient être en place pour un chemin crédible vers une autodétermination palestinienne et un statut d’État”, indique la résolution.
Le Hamas a immédiatement rejeté le vote du Conseil, estimant que la résolution “ne répond pas aux exigences et aux droits politiques et humains” du peuple palestinien. Le mouvement dénonce un “mécanisme de tutelle internationale” sur Gaza et une force dont la mission inclut le désarmement des groupes palestiniens.
Israël s’oppose aussi à toute référence à un État palestinien. “Notre opposition à un État palestinien sur quelque territoire que ce soit n’a pas changé”, a insisté dimanche le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Le ministre de la Sécurité intérieure Itamar Ben Gvir est même allé jusqu’à appeler à l’arrestation de Mahmoud Abbas et “à l’assassinat d’autres hauts responsables palestiniens” en cas de reconnaissance par l’ONU.
Avant le vote, l’ambassadeur israélien Danny Danon avait rappelé une exigence fondamentale : le retour des corps des trois derniers otages détenus à Gaza, un point soutenu par les États-Unis.
La France, qui a voté pour, estime que le texte “répond aux besoins les plus urgents des populations et permet de soutenir les efforts de paix en cours”. Paris dit avoir veillé à l’intégration de références à la perspective d’un État palestinien.
La Russie, qui avait proposé un texte concurrent, a critiqué une résolution jugée insuffisante sur cet aspect. Son projet, également consulté, n’autorisait ni la création immédiate d’un Comité de la paix ni le déploiement d’une force internationale, demandant d’abord des “options” au secrétaire général de l’ONU.
Face aux objections, Washington a intensifié sa pression diplomatique. “Tout refus de soutenir cette résolution est un vote en faveur du règne des terroristes du Hamas ou de la reprise de la guerre avec Israël”, a averti Mike Waltz dans une tribune publiée vendredi. Les États-Unis ont également mis en avant un large soutien régional, signant une déclaration commune avec le Qatar, l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, l’Indonésie, le Pakistan, la Jordanie et la Turquie.
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