La malédiction du Titanic, 111 ans après le naufrage le plus retentissant de l'histoire. Les débris du petit submersible Titan ont été retrouvés jeudi 22 juin à proximité de l'épave par 4.000 mètres de profondeur dans l'Atlantique Nord. Les cinq passagers, dont le Français Paul-Henri Nargeolet, sont morts, selon les garde-côtes américains. L'hypothèse est clairement énoncée : celle d'une "implosion catastrophique" du Titan.
Les garde-côtes ont très vite émis cette hypothèse, tout simplement parce que l'état des débris ne laisse aucun doute possible. Le Titan a implosé dans la colonne d'eau pendant sa descente. La localisation des débris à 500 mètres de la proue du Titanic correspond bien à celle où était le submersible lorsqu'il a perdu le contact. Les garde-côtes parlent même "d'implosion catastrophique", même si l'enquête va continuer. Les investigations devraient du coup s'orienter sur la capacité du Titan à résister à la pression.
Le submersible avait été conçu pour supporter la pression extrême de l'eau à la profondeur du Titanic et avait déjà plongé à ce niveau. Mais des doutes sur la sécurité à bord avaient été émis par le passé. Surtout qu'un ancien dirigeant d'OceanGate avait dénoncé en 2018 le hublot conçu pour résister à une pression subite à 1.300 mètres de profondeur et non à 3.800 où gît l'épave du Titanic. Au niveau de la mer, la pression atmosphérique est de 1013,25 hectopascals. La pression de l'eau là où se trouve le Titanic équivaut à environ 400 atmosphères, soit plus de 413,000 hPa.
Quant au moment de l'implosion, les garde-côtes pensent qu'elle a eu lieu avant que les recherches ne soient lancées le 18 juin. D'une part parce qu'aucun bruit de cette ampleur n'a été capté depuis par les bouées sonar déployées par les secours. D'autre part aussi parce que la marine américaine avait détecté un signal indiquant la probable implosion juste après la perte de contact avec le submersible.
Selon cet ingénieur français, Antoine Delafargue, la composition même du Titan posait problème. "D'une part, ils ont choisi un matériau pour la coque qui était un matériau très exotique pour ce genre de sous-marin", explique-t-il à RTL. "Au lieu d'utiliser de l'acier ou du titane, comme c'est le cas pour tous les autres sous-marins qui vont dans cette gamme de profondeur, ils ont utilisé un matériau de composite, des fibres de carbone, et ces matériaux-là, ils sont très sophistiqués. Leurs propriétés ne sont pas faciles à prévoir par les calculs"
"Un des critères quand même, c'est que la coque n'a pas été certifiée par un organisme de classification", poursuit l'ingénieur. "C'est quand même un peu bizarre pour un sous-marin qui emportait des passagers pour une activité commerciale. Et surtout quand un sous-marin vit dans ces profondeurs-là. On n'a pas le droit à l'erreur".
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