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Titanic : qui étaient les cinq passagers du sous-marin ?

L'explorateur français Paul-Henri Nargeolet fait partie des cinq membres de l'équipage du sous-marin touristique disparu et qui a probablement implosé près de l'épave du Titanic.

(De gauche à droite, de haut en bas) Hamish Harding, Stockton Rush, Paul-Henri Nargeolet, Suleman et Shahzada Dawood
Crédit : HANDOUT, JOËL SAGET / AFP / DIRTY DOZEN PRODUCTIONS / OCEANGATE EXPEDITIONS / DAWOOD HERCULES CORPORATION
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Thomas Pierre
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Après quatre jours de recherches intenses, le verdict est tombé. Les cinq passagers du Titan, ce petit sous-marin disparu près de l'épave du Titanic, sont morts. Selon les secours, le submersible aurait "implosé" lors de sa descente vers l'épave du paquebot. Jusqu'à la découverte de premiers débris, les gardes-côtes américains s'étaient voulus "optimistes". Et ce, alors même que les calculs des secours laissaient penser que les réserves d'oxygènes étaient épuiséesQui étaient donc les cinq membres de l'équipage ? 

Il s'agissait de cinq hommes. Âgé de 77 ans, le Français Paul-Henri Nargeolet était un spécialiste de la plongée à grande profondeur et un passionné d'archéologie maritime. Explorateur des fonds marins, il avait effectué la première partie de sa carrière comme officier de marine. Commandant du groupe de plongeurs-démineurs de Cherbourg, il était devenu ensuite pilote de sous-marins dans la Marine nationale française. Il était passé ensuite à l'archéologie maritime, avec la fouille de plusieurs épaves. 

En 1986, il étaitdevenu responsable des sous-marins d'intervention profonde de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer). Un an auparavant, une équipe menée par le scientifique américain Robert Ballard, en coopération avec l'Ifremer, avait trouvé l'épave du Titanic. Dès 1987, Paul-Henri Nargeolet avait côtoyé l'épave à bord du sous-marin français Nautile. S'ensuivront des dizaines de plongées ayant permis notamment de remonter plusieurs centaines d'objets. Les dernières remontaient à l'été 2021.

Un aventurier milliardaire

L'homme d'affaires britannique Hamish Harding, 58 ans, était lui aussi familier des explorations extrêmes. À part ses aventures, qu'il raconte sur les réseaux sociaux, peu de détails sont connus sur le parcours et la fortune du PDG de l'entreprise de vente de jets privés Action Aviation, fondée en 2004. Diplômé de l'université de Cambridge en sciences naturelles et ingénierie chimique, Hamish Harding s'était rendu dans l'espace il y a un an, à bord de la fusée New Shepard de Blue Origin, pour un vol de dix minutes marquant la cinquième mission habitée réussie pour l'entreprise de Jeff Bezos, son "mentor". 

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Il détenait plusieurs mentions dans le Guinness des records. Parmi ses exploits, il avait plongé en mars 2021 avec un autre explorateur, Victor Vescovo, au plus profond de la fosse des Mariannes, la partie la plus profonde de l'océan connue à ce jour, à bord d'un submersible à deux places. Cette mission a été la plus longue passée à une telle profondeur (4 heures et 15 minutes) avec la plus longue distance parcourue (4.600 mètres). Avec son épouse Linda, il a deux fils dont Giles, qui à l'âge de 12 ans en 2020 est devenu la plus jeune personne à se rendre au pôle Sud, rapporte le Times.

Un magnat pakistanais et son fils

À bord du submersible se trouvait également un important homme d'affaires pakistanais et son fils. Il s'agit de Shahzada Dawood, 48 ans, vice-président du conglomérat Engro (énergie, agriculture, pétrochimie télécommunications), basé à Karachi, et de son fils Suleman, âgé de 19 ans. Également citoyens britanniques, ils avaient déboursé un demi-million de dollars pour participer à cette expédition. 


Ayant fait ses études au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, Shahzada Dawood vivait en Grande-Bretagne avec son épouse Christine, son fils et sa fille Alina. Un communiqué de la famille l'avait décrit comme un "père aimant" qui s'intéressait beaucoup à "la photographie, en particulier la photo animalière, et à l'exploration de différents habitats naturels". Il aimait aussi "apprendre de nouvelles choses". Son attrait pour l'exploration allait jusqu'à l'espace : il était ainsi membre du conseil d'administration de l'Institut californien de recherche sur l'intelligence extraterrestre SETI.


Shahzada et son père Hussain ont tous deux été cités en 2016 dans le scandale des "Panama Papers", la divulgation dans la presse de plus de 11,5 millions de documents financiers et juridiques dévoilant les comptes offshore secrets détenus par des célébrités issues du monde des sports, des affaires ou de la politique.


Le patron "casse-cou" d'OceanGate

La cinquième personne, dont la présence à bord n'avait pas été confirmée officiellement, serait selon des médias Stockton Rush, le patron américain d'OceanGate Expeditions, organisatrice du voyage et qu'il avait fondée en 2009. La compagnie de celui que le Smithsonian Magazine décrit comme "l'inventeur casse-cou" avait commencé en 2021 à emmener des clients payants voir l'épave du Titanic à bord de son submersible spécialement construit. 


Stockton Rush n'avait pas commencé sa carrière sous l'eau, mais dans les airs. Il était sorti diplômé en 1981, à 19 ans, de l'institut de formation de la compagnie United Airlines. Selon le site d'OceanGate, il était devenu alors le plus jeune pilote de ligne accrédité. Durant ses études à l'université Princeton, il passait ses étés comme pilote pour des vols commerciaux vers l'Europe ou le Moyen-Orient. Il avait obtenu ensuite un master de commerce à l'université de Californie à Berkeley, où il s'intéressait déjà aux modèles conceptuels d'avions et de sous-marins. En 1984, il était devenu ingénieur d'essais en vol sur avions de chasse F-15 pour la société McDonnell Douglas. Mais depuis 20 ans, il s'était lancé dans plusieurs entreprises tech liées à l'océan. 


Lors d'un reportage de CBS News en 2022, le fondateur d'OceanGate balayait les critiques qui jugeaient que l'équipement semblait assemblé à la hâte, tout en admettant que le submersible était contrôlé par une manette de jeux vidéo. "Le vaisseau pressurisé n'est pas du tout 'MacGyver'", insistait-il alors. "Tout le reste peut faillir. Vos propulseurs peuvent casser, vos lumières peuvent casser, vous serez quand même en sécurité"

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