L'enfer ressemble toujours à la Syrie. Les bombardements du régime se sont intensifiés sur la région de la Ghouta orientale, dans les faubourgs de Damas, depuis lundi 5 février. En quatre jours, plus de 220 civils dont 58 enfants ont été tués par les frappes aériennes qui visent le fief rebelle.
"Il s'agit des quatre pires journées qu'ait connues la Ghouta orientale" depuis le début de la guerre le 15 mars 2011, a déclaré à l'AFP Hamza, un médecin qui traitait des blessés dans une clinique de la localité d'Arbine. Une zone qui avait déjà été le théâtre de l'horreur en 2013 avec les attaques à l'arme chimique, révélées par Le Monde.
Pourquoi une telle intensification de la part du régime de Bachar al-Assad ces derniers jours ? Pour Wassim Nasr, journaliste à France 24 et auteur de L'État islamique, le fait accompli, la réponse est simple : "Tout le monde regarde ailleurs, vers Afrin, Idlib. Ce n'est pas la priorité." Et d'ajouter : "La situation est devenue tellement compliquée qu'elle échappe aux pays occidentaux". Elle n'était déjà pas simple avant, mais aujourd'hui, "les Syriens ne sont plus maîtres de leur destinée", tranche le spécialiste.
Ce sont les Russes qui ont l'emprise sur la situation. En aidant Bachar al-Assad militairement à prendre le dessus sur les rebelles, notamment à Alep ou Palmyre, Moscou a pris le pouvoir.
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